Femme fleuve, nature

La plume d’Anaïs Barbeau-Lavalette exsude poésie et volupté. Une sensualité enracinée dans la nature – après la Femme forêt de son précédent roman, la femme se fond ici au fleuve. La protagoniste, isolée pour écrire sur une île bordant le fleuve, raconte le désir avec abandon. Elle dépeint les nouages des êtres, des corps, des eaux, des couleurs avec une sensualité unique jaillissant d’un amalgame si charnel, si organique de mots. « Je me sens précisément tissée à tes méandres, nos labyrinthes conduisent l’un à l’autre», écrit-elle au sujet du peintre aimé. Elle raconte aussi les autres êtres peuplant son exil insulaire. L’écriture de l’autrice de La femme qui fuit exalte les sens. Et ne donne envie que de s’y plonger.

Disponible en librairie — Caroline Bertrand