STM : maintenir une offre de services similaire en dépit de son déficit
Chiffré à près de 43M$ en 2022, le déficit budgétaire de la Société de transport de Montréal (STM) est estimé à 78M$ pour 2023. «À l’aube de la nouvelle année, la STM fait face à un contexte économique difficile et à un retour d’achalandage plus lent que prévu», explique sa directrice générale, Marie-Claude Léonard. «C’est pourquoi on est toujours en discussion avec nos bailleurs de fonds. Notre objectif est de combler le manque à gagner […] afin de proposer une offre de services similaire en 2023 ».
Plus d'argent
Le déficit budgétaire s’expliquerait en grande partie par l’indexation de la rémunération, les biens et services en pleine inflation, la hausse des coûts par déplacement et des dépenses opérationnelles, telles que l’entretien des trains AZUR. « On a besoin de plus d’argent pour rémunérer nos employés, payer nos biens et services et financer nos projets», poursuit la directrice générale. Selon la STM, le taux d’achalandage ne devrait pas dépasser 80 % du niveau prépandémique. Marie-Claude Léonard prévient aussi qu’une différence d’achalandage prépandémique de 15% devrait persister au cours des 10 prochaines années. Le budget de la STM pour l’année 2023 s’élève à 1,7G$, alors qu’il était de 1,6G$ en 2022. Le Programme des immobilisations 2023-2032 affiche quant à lui une hausse plus importante de 4,4 G$, atteignant 20,4G$. La bonification des taux de subvention pour certaines catégories de projets découlant d’une récente mise à jour du programme d’aide financière PAGTCP permet ainsi à la STM d’augmenter sa capacité financière.
10G$ sur cinq ans
Dans les cinq prochaines années, 10G$ seront injectés dans le maintien et le développement des infrastructures. Dans la poursuite de sa stratégie d’électrification, la STM vise l’acquisition de 147 bus électriques à grande autonomie en 2023.
Concernant le service de transport adapté, la STM souhaite rendre 30 stations accessibles d’ici 2025. Elle compte aussi déployer sa stratégie de mobilité inclusive dans une perspective métropolitaine, et a pour objectif de former 500 clients inscrits au service de transport adapté pour favoriser leur accès au service de transport régulier.