Mon Quotidien

« Certaines population­s le font par habitude»

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Elle s’appelait Deeqa Dahir Nuur et avait 10 ans. Une fille vivant en Somalie (Afrique) est morte, il y a peu, après avoir été excisée : elle avait perdu trop de sang. Cette pratique existe dans beaucoup de pays. Elle consiste à couper une partie du sexe des filles (ex. : un petit bout du clitoris). Elle est dangereuse et inutile, mais pour certains peuples, c’est une tradition. Explicatio­ns de Marion Schaefer, de l’associatio­n Excision, parlons-en !

Les filles excisées souffrent toute leur vie. Elles ont du mal à faire pipi, à accoucher...

Siècles. «L’excision existe depuis des siècles. Chez certaines population­s, les filles sont excisées par habitude, souvent pour les empêcher d’avoir des relations sexuelles avant le mariage. Cette tradition existe en Afrique, en Asie et dans certains pays d’Amérique du Sud. Des personnes originaire­s de ces continents gardent cette tradition quand elles viennent en Europe ou en Amérique du Nord.»

Hygiène. «L’excision est réalisée dans des mauvaises conditions d’hygiène. Il y a de grands risques d’infections. De plus, c’est une opération très douloureus­e entraînant parfois la mort, car ce n’est pas un vrai acte médical. Les filles excisées souffrent toute leur vie. Elles ont du mal à faire pipi, à accoucher... C’est aussi un acte très traumatisa­nt.»

Interdite. «Dans beaucoup de pays où l’excision est pratiquée, elle est pourtant interdite.

Mais la police ne dit rien, car c’est une tradition. Il faut expliquer aux gens pourquoi c’est dangereux, apprendre aux médecins à soigner les femmes excisées, éduquer les gens... En faisant tout cela à la fois, on peut faire cesser les excisions.» V. Petit

Quel texte de loi protège les enfants dans 196 pays ?

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