Mon Quotidien

«On plante la fléchette en bas de l’aileron »

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Les scientifiq­ues de l’Apecs posant une balise sur un requin-pèlerin, en mai.

Les requins-pèlerins sont des géants des mers (lire p. 2). Ils sont mystérieux, car très difficiles à observer ! Des scientifiq­ues de l’Apecs, une associatio­n étudiant les raies et les requins au large des côtes françaises, ont posé au printemps des balises sur 3 requins-pèlerins. Objectif : suivre leurs déplacemen­ts à distance et mieux connaître l’espèce. Alexandra Rohr explique.

Pêcheur. « En mai, un pêcheur s’est retrouvé nez à nez avec un requin-pèlerin de 8 mètres de long au large des îles Glénan (Finistère). Il nous a alertés. Nous nous sommes rendus sur place et avons posé une balise Argos sur l’animal. Ce système permet de le suivre à distance grâce à des satellites. En mai, 2 autres requins-pèlerins ont été équipés d’une balise.»

Balise. «Pour fixer la balise, le bateau doit s’approcher très près du requin. Avec un harpon, on plante une fléchette de la taille d’un petit doigt à la base de son aileron. L’animal ne sent presque rien. La balise est reliée à la fléchette par un fil de près de 2 mètres. Elle nous envoie des informatio­ns quand l’animal remonte à la surface.» Batterie. «La balise a une batterie prévue pour durer au moins 1 an. Certaines tiennent plus de 2 ans. Mais, parfois, elles se décrochent plus tôt que prévu, car le fil s’est cassé…»

La balise nous envoie des informatio­ns quand l’animal remonte à la surface

Kilomètres. «La balise aide à connaître les déplacemen­ts des requins. Ils sont capables de nager des centaines de kilomètres par jour, jusqu’à 1000 mètres de profondeur. Mais on ignore encore beaucoup de choses sur eux... notamment leur nombre.» C. H.

Le requin-pèlerin filtre jusqu’à 300 000 litres d’eau en 1 heure. Vrai ou faux ?

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