Mon Quotidien

«Les cétacés sont piégés, puis égorgés »

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Le massacre se répète depuis des siècles. Chaque été, des centaines de globicépha­les sont tués près des côtes des îles Féroé, sous les yeux des habitants, y compris des enfants. Pour beaucoup, cette pêche, appelée grindadráp, est une tradition (une habitude ancienne) et un spectacle. Explicatio­ns de Lamya Essemlali, présidente de l’associatio­n de protection des océans Sea Shepherd France.

Tradition. « Autrefois, les îles Féroé étaient totalement coupées du monde.

Les pêcheurs tuaient des globicépha­les quand ces cétacés s’approchaie­nt des côtes, car les habitants avaient besoin de leur chair (viande) pour survivre. Aujourd’hui, elle ne leur est plus utile.

Elle est même dangereuse pour la santé, car elle contient des quantités très élevées de “matières” toxiques

(ex. : du mercure), à cause de la pollution des océans. Mais les habitants continuent de chasser afin de préserver la tradition.»

Rouge. «Quand les pêcheurs repèrent des globicépha­les, ils les encerclent avec leurs bateaux, puis les rabattent vers une plage. Les cétacés sont alors piégés dans des eaux peu profondes. Les pêcheurs leur plantent des crochets dans l’évent, puis ils les tirent sur la plage et les égorgent. L’océan devient tout rouge.»

Autrefois, les îles Féroé étaient coupées du monde : la viande de globicépha­le était nécessaire à la survie des habitants

Alerter. «Depuis 2016, nos bateaux sont interdits dans l’archipel. Notre rôle consiste donc à assister à ces scènes atroces, puis à alerter un maximum de gens…»

C. H.

Les globicépha­les sont aussi appelés «dauphins pilotes». Vrai ou faux ?

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