Une grosse opération de secours… pour rien
C’est de la « bêtise », selon les secouristes de haute montagne de Chamonix-Mont-Blanc (74). Dimanche, à 4 h du matin, ils reçoivent l’appel d’un homme leur racontant que son frère est en danger. Il lui a laissé un message lui expliquant qu’il est coincé dans une crevasse, en montagne. Les gendarmes tentent de joindre l’alpiniste sur son téléphone et de le géolocaliser… sans succès. « La situation semble inquiétante», racontent-ils sur leur page Facebook. Ils décident alors d’aller sur les lieux, en hélicoptère, pour tenter de retrouver l’homme, malgré de mauvaises conditions météo.
Mais 1 heure après, les gendarmes reçoivent un nouveau coup de fil… C’est l’homme censé être coincé dans la montagne. En réalité, il est chez lui ! Il raconte aux gendarmes qu’il a voulu faire une blague à son frère et qu’il n’a pas répondu aux appels des secouristes… parce qu’il dormait.
Une enquête a été ouverte. «Ce que certains voient comme une blague est en fait un délit», rappellent les secouristes sur leur page Facebook. «Provoquer l’intervention inutile des secours» est puni par la loi (2 ans de prison et 30000 euros d’amende au maximum).
Plus de 1 million d’appels téléphoniques sont passés chaque année aux pompiers, au Samu… Environ 1 sur 10 est un canular, selon le site Web Secours Info. Les interventions des secours en France sont gratuites depuis 1733. Mais dans certains cas, les villes ont le droit de faire payer au moins une partie du sauvetage à la personne secourue. Par exemple, lors d’une opération de secours en montagne.
H. L.
Quel est le numéro d’appel d’urgence européen ?