Travail, mariage forcé, violences, pauvreté…
Partout dans le monde, les droits de l’enfant sont menacés par la crise du coronavirus. C’est l’alerte lancée fin mai par KidsRights, une organisation de défense des droits de l’enfant dans le monde, basée aux Pays-Bas (Europe). Parmi ces droits : celui d’aller à l’école, d’être protégé, soigné… (lire p. 2).
En raison des mesures de confinement, 1,5 milliard d’enfants et d’ados sont ou ont été privés d’école dans 188 pays du monde. Cela a des conséquences graves, notamment pour les plus pauvres. Car en allant à l’école, ils étaient sûrs d’avoir au moins un repas dans la journée.
De plus, de nombreux enfants sont obligés de travailler pour aider leurs parents. Les filles, elles, risquent davantage d’être mariées de force, et donc de tomber enceintes très jeunes. Confinés chez eux, certains enfants sont maltraités dans leur famille. Autre droit menacé : celui d’être soigné. À cause du Covid-19, les infirmiers et les médecins de certains pays sont parfois moins disponibles pour surveiller la santé des plus jeunes. Certains programmes de vaccination ont même été arrêtés, ce qui menace gravement la santé des enfants. Par exemple, dans 23 pays, 78 millions d’enfants âgés de 9 ans ou moins n’ont pas été vaccinés contre la rougeole. Cela va entraîner une forte hausse de la mortalité infantile. Enfin, la pauvreté va s’étendre : selon l’ONU, 42 à 66 millions d’enfants supplémentaires risquent de devenir très pauvres cette année, à cause de la crise du coronavirus.
À cause du coronavirus, dans 23 pays, 78 millions d’enfants âgés de 9 ans ou moins n’ont pas été vaccinés contre la rougeole