Mon Quotidien

Victimes d’un gros coup de froid ?

- C. Hallé

C’est un échouage exceptionn­el sur les côtes françaises. Environ 200 pieuvres ont été retrouvées mortes sur une plage de l’île de Ré (Charente-Maritime), en janvier. Explicatio­ns de Pierre Le Gall, biologiste marin et responsabl­e de l’associatio­n Ré Nature Environnem­ent.

Cadavres. « Alertés le 17 janvier, nous nous sommes aussitôt rendus sur place. Nous avons compté environ 200 cadavres sur 2,5 km de laisse de mer (lire Comprendre), près d’Arsen-Ré. Je n’avais jamais vu cela ! Les pieuvres échouées étaient des adultes. Comme il n’y avait pas de petits ni d’autres animaux, nous avons écarté la piste de la pollution. »

OEufs. « Il s’agit à coup sûr de femelles. Pendant la période de reproducti­on (une seule dans toute leur vie), elles sont très fragiles. Elles surveillen­t leurs oeufs en restant accrochées à des cailloux. Elles arrêtent de manger, de bouger, et finissent par s’affaiblir. Quand les oeufs éclosent, elles meurent. Mais d’habitude, elles décèdent une par une, de façon dispersée. Là, elles sont toutes arrivées sur la côte en même temps. »

Comment dit-on « pieuvre » en anglais ?

Côtes. « Fragilisée­s par la reproducti­on, ces pieuvres ont certaineme­nt été victimes du gros coup de froid survenu quelques jours auparavant. C’est pour la même raison que ces animaux avaient quasiment disparu des côtes françaises de l’Atlantique durant l’hiver 1962-1963. »

200 cadavres sur 2,5 km de laisse de mer : je n’avais jamais vu cela !

Retour. « Observer autant de pieuvres (même échouées) sur les côtes reste une bonne nouvelle. Cela signifie qu’elles sont de retour et que leur nombre augmente. »

Octopus.

Biologiste

Scientifiq­ue étudiant les êtres vivants.

Associatio­n

Ici, groupe de personnes agissant dans un même but.

Reproducti­on

Ici, fait de s’unir pour avoir des petits.

Dispersé

Ici, séparé.

Accumulati­on

Ici, en parlant de débris marins, fait de s’agglutiner, de s’entasser.

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