«Il ne faut pas manger trop d’aliments mal notés »
Une lettre et une couleur disent en un coup d’oeil si un produit est bon pour la santé. Le Nutri-Score résume la composition (ce que contient) d’un paquet de céréales, d’une boisson… Cet outil existe depuis 2017 en France. La Commission européenne réfléchit à le rendre obligatoire (lire Comprendre). Sa décision a été retardée, mais elle doit être prise cette année.
C’est un calcul scientifique. Il est impossible pour les entreprises de tricher
Le Nutri-Score, c’est quoi ? C’est une indication allant du vert au rouge et du A au E. Un A vert est une bonne note. Un E rouge, une mauvaise : cela signifie que l’aliment est trop sucré, trop salé, trop gras... «Mais cela ne veut pas dire qu’il est interdit de le manger !» précise Serge Hercberg. Ce médecin nutritionniste a participé à la création du Nutri-Score. «Chacun décide. Mais il vaut mieux ne pas manger trop souvent les aliments ayant une mauvaise note. Cette note est calculée scientifiquement à partir des aliments du produit. Il est impossible de tricher sur le résultat.»
Quels aliments sont concernés ? Pour l’instant, seules les entreprises qui le veulent indiquent le Nutri-Score. Quand elles l’ont adopté, elles doivent l’utiliser pour tous leurs produits (pas seulement pour ceux qui ont une bonne note). «900 entreprises s’en servent, explique Serge Hercberg. Certaines ont modifié des recettes pour avoir une meilleure note. Des enquêtes montrent que les produits notés D et E se vendent légèrement moins, tandis que les A et B sont davantage achetés. Mais plusieurs grandes entreprises, comme Coca-Cola, Ferrero... refusent encore d’adopter le Nutri-Score.»