Mon Quotidien

« L’être humain réduit l’espace des animaux »

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Les calanques de Marseille (Bouches-du-Rhône), leurs sentiers, leur odeur de romarin, leurs eaux turquoise et… leurs loups !

En ce moment, une meute vit tout près de la deuxième ville la plus peuplée de France.

Les premiers indices (ex. : des crottes) de sa présence ont été repérés fin 2020. Quelques mois plus tard, une photo en a apporté la preuve. Et au printemps 2022, des louveteaux sont nés.

Ces loups vivent non loin des immeubles. «La présence du loup près des villes n’est pas exceptionn­elle, rappelle Nicolas Jean, spécialist­e des grands prédateurs à l’Office français de la biodiversi­té. Cet animal s’adapte très facilement à des lieux de vie différents : la montagne, le marécage, la forêt… et même à des zones situées à côté des maisons des humains. Bien sûr, il ne s’installera pas en plein centrevill­e. Il a juste besoin de calme et de quoi se nourrir.» Nicolas Jean continue : «Ce n’est pas l’animal qui vient chez l’être humain : c’est plutôt l’inverse. Les villes s’étendent tellement que l’espace disponible pour les animaux se réduit. Nos espaces de vie se croisent donc. » La situation n’est pas anormale. «Il faut surtout retenir que la présence du loup si près des villes n’est pas un danger. Mais, comme avec tout grand mammifère

(le sanglier, le chevreuil…), il y a quelques règles à respecter : par exemple, il ne faut ni s’approcher de l’animal ni le nourrir.» La meute installée près de Marseille n’a pas de raison de partir, «sauf si de nouveaux bâtiments sont construits ou s’il n’y a plus d’animaux sauvages pour qu’elle se nourrisse.»

La présence du loup près des villes n’est pas exceptionn­elle

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