Lobbyisme.Unesurvivante de Polytechnique disculpée
La commissaire au lobbying du Canada a rejeté les plaintes portées contre une survivante de la tuerie de Polytechnique à qui on reprochait de militer pour le contrôle des armes à feu tout en siégeant au comité consultatif du gouvernement fédéral sur les armes.
La commissaire Nancy Bélanger a statué que l’engagement de Nathalie Provost au sein de PolySeSouvient ne va pas à l’encontre des lois sur le lobbyisme, puisque la militante n’est pas rémunérée par l’organisme et n’a donc pas l’obligation de s’inscrire à titre de lobbyiste.
«Le groupe Tous contre un registre au Québec avait voulu faire une manifestation le 6 décembre 2017, et [l’organisme] indiquait même qu’on était payé pour faire partie du comité consultatif, ce qui est tout à fait faux», a rappelé Nathalie Provost. Cette rumeur circulerait d’ailleurs abondamment chez les militants pour le droit aux armes à feu, selon elle.
Celle qui a été atteinte par quatre balles lors de la tuerie perpétrée par un tueur misogyne à Polytechnique, en 1989, milite depuis huit ans au sein de PolySeSouvient,
«Depuis 2015 et 2016, on voit de plus en plus de stratagèmes pour nous faire taire ou nous discréditer aux yeux de la population dans notre engagement.» Nathalie Provost,
qui s’est réjouie de la décision de la commissaire, même si elle «savait pertinemment» qu’elle n’était pas une lobbyiste. qui promeut un meilleur contrôle des armes à feu.
En 2016, les libéraux fédéraux ont nommé Mme Provost vice-présidente du Comité consultatif canadien sur les armes à feu, qui a pour mission de conseiller le ministre de la Sécurité publique.