Le PLC dénonce une «campagne de peur»
Immigration. Les libéraux dénoncent la politique de «division et de peur» et la campagne de «désinformation» que mènent selon eux les conservateurs – ontariens comme fédéraux – dans le dossier des demandeurs d’asile qui franchissent la frontière canado-am
«Nous, on est prêts à discuter avec le gouvernement [ontarien], mais qu’il vienne et qu’il s’assoie à la table avec nous. Le Québec est à la table avec nous», a tranché le secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration Serge Cormier, hier, en ajoutant que son gouvernement discutera avec les joueurs qui souhaitent régler l’enjeu.
«Si l’Ontario veut rester sur les lignes de côté, qu’il reste sur les lignes de côté. Il y a d’autres partenaires en Ontario comme la municipalité de Toronto et [le] maire [John] Tory», a ajouté le député. Ottawa a d’ailleurs annoncé hier qu’il accorderait 11 M$ à la métropole pour financer l’aide au logement des demandeurs d’asile.
L’élu a tenu ces propos à l’issue d’une rencontre extraordinaire d’un comité parlementaire lors de laquelle les députés ont unanimement adopté une motion invitant le ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen, à comparaître d’ici trois semaines.
Le ministre Hussen a rapidement accepté l’invitation des parlementaires. Sur Twitter, hier, il s’est dit «impatient» de s’y présenter afin de «réitérer notre plan d’action clair pour continuer à gérer la migration irrégulière et à lutter contre la désinformation».
Le député conservateur Pierre Paul-Hus, dont la formation avait forcé la tenue de cette réunion estivale, s’est dit «très heureux d’avoir réussi à forcer le gouvernement à tenir des rencontres dans les prochaines semaines afin de faire le point sur la situation».
La députée néo-démocrate Jenny Kwan espère que le ministre Hussen en profitera pour clarifier le vocable entourant la désignation des Les ministres de l’Immigration du Canada, du Royaume-Uni, de l’Irlande, de l’Argentine, de la Nouvelle-Zélande et de l’Espagne ont déclaré hier qu’ils reconnaissaient le parrainage privé des réfugiés comme une aide importante à l’intégration des personnes migrantes dans leur pays d’accueil. Une «démonstration de solidarité et de partage des responsabilités» des pays, en vue de l’entente mondiale pour les réfugiés qui devrait être conclue plus tard cette année.
«On est contents, parce que c’est une reconnaissance du modèle canadien de parrainage privé pour l’intégration des réfugiés», a confié à Métro JeanNicolas Beuze, du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
«Le parrainage a été arrêté au Québec, mais le 15 août, le ministère de l’Immigration doit décider s’il recommence le programme», a-t-il expliqué.
«On veut que les partis politiques comme le Parti conservateur, que ce soit au fédéral ou en Ontario, cessent cette campagne de division, de peur, de fausse information.» Serge Cormier, secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration
personnes qui traversent la frontière à des points d’entrée non officiels.
À la table du comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration, hier, elle a plaidé que l’emploi des termes «illégal» ou «passages illégaux» [au lieu de «passages irréguliers»] était dangereux pour le débat de société et potentiellement aussi pour les demandeurs d’asile.