Des tentatives de manipulation décriées
La Commission pakistanaise des droits de l’homme (HRCP) a dénoncé hier des tentatives «flagrantes et agressives» de manipuler les élections législatives du 25 juillet, par ailleurs endeuillées par une série d’attentats sanglants la semaine dernière. Au moins 175 personnes sont mortes dans 3 attentats la semaine dernière, dont 149 vendredi lors d’un meeting électoral au Baloutchistan (sud-ouest), la deuxième attaque la plus meurtrière de l’histoire du Pakistan. La puissante armée est par ailleurs accusée d’ingérence dans le scrutin à venir. Malgré cela, la Commission électorale pakistanaise a dit vouloir mener le processus à son terme «à tout prix». Un porte-parole du HRCP,
s’est déclaré grandement préoccupé par ce qu’il voit comme des tentatives «flagrantes, agressives et éhontées de manipuler le résultat des élections à venir». Les militaires, qui ont gouverné le Pakistan pendant près de la moitié de son histoire, affirment ne jouer «aucun rôle direct» dans les élections. Ils ont toutefois indiqué qu’ils déploieraient 370 000 soldats le jour du scrutin pour en assurer la sécurité.