À la conquête du Pacifique
En 1760, Bougainville rentra en France. La perte de la Nouvelle-France le chagrinait. En 1764, il tenta sans succès l’établissement d’une colonie française aux îles Malouines. En 1763, son frère Jean-Pierre mourut à 41 ans sans avoir pu réaliser son rêve d’explorer le monde. Eh bien, ce rêve, notre LouisAntoine le réalisera de 1766 à 1769, avec l’autorisation du roi Louis XV. À bord du navire La Boudeuse, il traversa l’Atlantique, franchit le périlleux détroit de Magellan. Dans le Pacifique, il prit possession de nombreuses îles au nom de la France. Il fut fasciné par l’île de Tahiti qu’il considéra comme un paradis sur terre. Une violente tempête l’empêcha de débarquer en Australie, sinon il en aurait pris possession pour son roi. Puis, doublant le cap de BonneEspérance, il revint dans l’Atlantique et remonta jusqu’en France. Portant attention à la faune et à la flore, il avait remarqué une plante grimpante qui prit son nom : la bougainvillée.
Au Panthéon de la France
Dans les années qui suivirent son long périple, Bougainville poursuivit sa carrière militaire, participant à quelques batailles navales. Il avait 51 ans lorsqu’il épousa, en 1781, Marie-Joséphine de Longchamps-Montendre, de 30 ans sa cadette. Ils eurent quatre fils. Lors de la Terreur, Bougainville fut emprisonné et échappa de peu à la guillotine. Heureusement, il tomba plus tard dans les bonnes grâces de Napoléon Bonaparte, qui le fit sénateur en 1799 et comte d’empire en 1807. Ce qui valut à Bougainville d'avoir l’honneur, à sa mort, en 1811, d’être inhumé au Panthéon.
À Québec, notre avenue de Bougainville fut nommée ainsi au début des années 1900, à une époque où le quartier Montcalm constituait encore une municipalité. C’est en 1913 que VilleMontcalm fut annexée à Québec.