Sauvé du feu
Eugene, le père de Justin, donc, est le fils d'Albert- Eugène Théroux (19081995), né à Stoneham, Massachusetts, et le petit-fils de Louis-Eugène Théroux (1884-1964), né à Yamaska. La mère d'Albert-Eugène, Eva-Almira Brousseau, était originaire de Belleville, en Ontario.
Louis-Eugène était le fils de Pierre Théroux et d'Eugénie Cardin (1843-1887), qui a péri lors d’un incendie à la ferme. Avant de mourir, cette mère héroïque de 11 enfants avait eu le temps de sauver ses deux plus jeunes, dont Louis-Eugène, en les lançant par la fenêtre, dans la neige. Sans le courage d'Eugénie et la neige miraculeuse, il n'y aurait pas d'acteur, pas d'écrivain, pas d'animateurs de télé Theroux (à part Shirley, mais ça, c'est une autre histoire...).
Pierre s’est remarié, continuant de travailler à la ferme familiale que les Théroux possédaient à Yamaska depuis quatre générations. Au tournant du 20e siècle, comme tant d’autres, il est allé rejoindre ses fils en Nouvelle-Angleterre.
L’ancêtre, Antoine Théroux dit Laferte, venait de Verdun-sur-Garonne (son lieu d'origine suscite bien des débats dans la grande famille des généalogistes). Jeune sergent des troupes de la marine, il débarque à Montréal en 1693. Il a d'abord un enfant illégitime avec Michelle Fortin, à Lachine, en 1702. En 1706, il épouse, à Montréal, Marie Laforest (1688-1750), née à Saint-Joachim à Cap-Tourmente, qui lui donnera huit enfants. Soldat jusqu’en 1707, Antoine a connu la signature de la Grande Paix de Montréal en 1701. Son métier l’amena à Detroit, auprès de Lamothe-Cadillac. C’est là que naîtra son fils aîné, Pierre (1707-1781). Le couple s’est beaucoup promené, de Detroit à Baie-Saint-Paul, en passant par Trois-Rivières, et s’est finalement stabilisé à Yamaska, où les Théroux se multiplieront en grand nombre.