Prestige

Retour vers (chez) soi

- Marie-Josée Turcotte Éditrice

L’été est maintenant derrière nous. Comme la plupart d’entre vous sans doute, la belle saison ne s’est pas tout à fait déroulée selon les plans prévus. Au diable les vacances en Europe, aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. Dans mon cas, la visite de Paris en famille attendra. Mais est-ce que je songe à ce voyage manqué avec tristesse et déception ? Quand même un peu, mais pas beaucoup, en toute honnêteté.

Je me suis vite consolée en profitant de ce temps dépensé à la maison, dans ma ville, ma région et ma province pour découvrir ce qui avait échappé à mon regard au cours de toutes ces années passées à aller admirer le charme de ce vaste « ailleurs » . Et je l’ai fait de manière tout à fait nouvelle, en enfourchan­t mon nouveau vélo; cela m’a permis de réaliser à quel point le Québec possède de multiples et sublimes pistes cyclables, en plus d’offrir des paysages à couper le souffle. Ce fut d’autant plus agréable que le beau temps fut de la partie.

Et puis j’ai fait comme bon nombre de gens : j’ai profité pleinement de mes installati­ons extérieure­s. Jamais ma piscine et ma terrasse n’ont autant servi que cette année. Enfin, plusieurs repas en famille et entre amis (toujours en petits groupes afin de respecter les directives gouverneme­ntales en période de pandémie) ont animé ma cour arrière. C’est même devenu une habitude difficile à déloger. Au terme de la saison, lors de l’un des derniers soupers estivaux, l’un de nos amis nous a fait remarquer que jamais nous ne nous étions autant vus que cet été. « Si la pandémie n’avait pas eu lieu, nous ne serions pas assis ici, autour de cette table, à partager un bon repas avec du bon vin, a-t-il dit. Nous serions tous partis en voyage, chacun de notre côté. »

Tout cela pour dire qu’il vaut toujours mieux tirer profit de toute situation, quelle qu’elle soit, plutôt que de ruminer sur ce qui aurait dû être. Surfer sur la vague du changement plutôt que de l’appréhende­r et, au bout du compte, se laisser submerger par celle-ci. Et cela vaut autant sur les plans personnel que profession­nel.

Je vous laisse avec une citation qui m’a particuliè­rement interpellé­e durant cette crise : « If you can’t go outside, go inside » . Ce qui peut se traduire par : « Si vous ne pouvez aller à l’extérieur, allez à l’intérieur. » Bien qu’elle soit liée à la pratique de la méditation, cette citation m’a plutôt servi à me rappeler que les trésors les plus précieux sont souvent à proximité de soi.

Un très bel automne à tous et à toutes !

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