Prestige

Pandémie et habitudes de vie

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Le tsunami sanitaire qui déferle sur nous depuis mars 2020 a profondéme­nt bouleversé l’ensemble de nos vies. Le domaine de l’immobilier — incluant l’habitation — n’a pas échapp é aux conséquenc­es du confinemen­t et de son corollaire obligé, le télétravai­l, qui ont eu un effet domino sur nos habitudes.

De toutes les conséquenc­es de la pandémie, le télétravai­l est le facteur qui a le plus influencé les habitudes à la maison. Ce phénomène a entraîné un besoin nouveau pour des propriétés plus grandes pouvant accueillir un bureau (plus nombreuses en périphérie), ce qui a accru l’attractivi­té des banlieues au détriment des centres-villes, surtout que les déplacemen­ts devenaient soudain moins importants, notamment dans un contexte d’achats en ligne.

Par ailleurs, ricochet inévitable du confinemen­t et du télétravai­l : la cohabitati­on prolongée a eu pour effet de provoquer des ruptures pour un certain nombre de couples que la vie d’avant n’avait pas habitués à être ensemble 24 heures par jour. On a donc observé une augmentati­on des transactio­ns immobilièr­es résidentie­lles. N’oublions pas non plus toutes les pertes d’emplois découlant de la paralysie de plusieurs secteurs d’activité, ce qui a conduit à des décisions déchirante­s.

Résultat ? Les courtiers immobilier­s ont été plus que jamais sollicités. « La pandémie a créé un bassin d'acheteurs potentiels encore plus grand pour chaque vente, explique l’un d’eux, Pierre-Olivier Vear. Quant aux gens désireux de vendre, ils semblent avoir retardé leur projet, créant ainsi une

diminution du nombre d'inscriptio­ns. Le manque d’inventaire pousse les prix à la hausse, provoquant notamment une surenchère sur la valeur de certaines propriétés étant donné le déséquilib­re entre l’offre et la demande. Et la tendance ne semble toujours pas vouloir s'essouffler, malgré l'arrivée de 2021. » Et que dire des propriétai­res immobilier­s, qui ont vu le taux d’occupation de leurs espaces à bureaux diminuer sensibleme­nt. Qui l’aurait cru il n’y a pas si longtemps encore ?

LES COURTIERS EN MODE PANDÉMIE

Les mesures sanitaires ont évidemment modifié le quotidien des courtiers, qui se sont rapidement convertis au mode virtuel, notamment pour les visites. « Heureuseme­nt, nous utilisions ces méthodes depuis plusieurs années déjà, précise M. Vear. Mais le confinemen­t du printemps 2020 nous a forcés à adapter nos façons de vendre et à accroître notamment notre présence sur les réseaux sociaux. Lors des visites en personne, les mesures sanitaires et de distanciat­ion doivent être respectées. Mais dans le but d’éviter le plus possible les contacts, nous avons recours à des outils technologi­ques, tels que les vidéoconfé­rences, conférence­s téléphoniq­ues, formulaire­s électroniq­ues et solutions de signatures électroniq­ues. Chose certaine, respecter ces mesures alors que nous devons gérer une cinquantai­ne de demandes de visites sur une maison durant le week-end, c’est toute une logistique ! »

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© Équipe PO Vear, résidence de Lac-Beauport Le télétravai­l a favorisé l’attractivi­té vers les banlieues.
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— Pierre-Olivier Vear, courtier immobilier, Équipe PO Vear, RE/MAX 1er CHOIX
« La pandémie a créé un bassin d'acheteurs potentiels encore plus grand pour chaque vente. » — Pierre-Olivier Vear, courtier immobilier, Équipe PO Vear, RE/MAX 1er CHOIX

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