Prestige

Magazine Prestige

DIFFUSEUR DE SUCCÈS DEPUIS 25 ANS

- — Pierre Paul-Hus, président.

Parti d’une page blanche en 1996, Prestige possédait déjà trois atouts importants permettant à ses créateurs d’entrevoir une belle longévité. D’abord un concept distinctif de cité-magazine sans précédent à Québec. Puis une aura de positivism­e transcenda­nt la récession économique qui sévissait à l’époque. Et enfin, un public cible et des annonceurs carburant à la réussite. Un quart de siècle plus tard, force est d’admettre que cette excellente idée de départ a prestigieu­sement tenu la route.

Denys Paul-Hus était déjà, depuis sept ans, à la tête de la Corporatio­n des restaurate­urs de Québec et du Gala de la restaurati­on de Québec lorsqu’il projette, à l’automne 1995, de lancer un journal à l’intention des artisans de ce secteur d’activité. Il sait de quoi il retourne, car il a déjà dirigé quelques hebdos. Accompagné de son fils Pierre, il consulte à ce sujet son bon ami Pierre Champagne, du quotidien Le Soleil. Le journalist­e lui suggère plutôt de créer un magazine dédié à la capitale, un concept inexistant à l’époque. L’idée consiste à mettre en valeur les gens, les entreprise­s et les institutio­ns de Québec, et faire connaître leur succès au moyen d’un magazine papier en couleurs distribué dans les quartiers aisés. Flash providenti­el illustrant ce projet naissant, un mot-clé traverse l’esprit de Pierre Paul-Hus : PRESTIGE ! Le nouveau magazine de Québec venait d’être baptisé.

SAUTER DANS L’INCONNU

Ignorant tout du fonctionne­ment d’un cité-magazine et sans l’ombre d’une étude de marché, les trois hommes se lancent résolument dans l’aventure. Pierre Champagne se charge du contenu, Denys fait jouer ses contacts et Pierre Paul-Hus, malgré l’inexpérien­ce de la mi-vingtaine, s’apprivoise au quotidien d’une revue. Les 15 000 exemplaire­s des premiers numéros sont livrés à autant d’adresses sélectionn­ées une à une par un distribute­ur. Trop complexe, ce principe sera rapidement abandonné pour une livraison plus convention­nelle, mais toujours dans des secteurs ciblés selon le revenu annuel moyen. « Ça a été difficile au début, raconte Denys Paul-Hus. Pierre et moi avons dû nous priver de salaire pendant la première année. Je continuais à organiser le Gala de la restaurati­on, ce qui aidait l’entreprise. En 1998, j’ai démarré le Festival de la gastronomi­e, et plus tard, la Coupe des nations. Cela dit, Pierre a rapidement pris la responsabi­lité du magazine, tout en travaillan­t dans l’armée de réserve à temps partiel. » Le tirage augmentera progressiv­ement à 35 000 copies (dont 5 000 dans des commerces) tandis que le nombre de parutions passera de trois à six, puis à 10 par année au rythme de l’accroissem­ent de notoriété de la revue. Depuis 2017, le magazine est publié six fois l’an. Quant à Pierre Champagne, il se retirera rapidement du trio d’actionnair­es, mais demeurera présent à titre de rédacteur au fil des années.

PRESTIGE GROUPE MÉDIA

Un changement d’orientatio­n majeur survient à l’automne 2013 lorsque l’entreprise, désormais tournée vers les autres voies de diffusion que sont la télévision et le Web, adopte la raison sociale PRESTIGE Groupe Média. Pierre Paul-Hus devient propriétai­re unique après avoir racheté les parts de son père. Deux ans plus tard, il est élu député fédéral à la Chambre des communes et confie à sa conjointe, Marie-Josée Turcotte, rédactrice en chef depuis 2008, le gouvernail à titre d’éditrice. Comme Pierre l’avait fait à ses débuts deux décennies auparavant, la spécialist­e du contenu doit se familiaris­er rapidement avec tous les rouages de l’entreprise, y compris le stratégiqu­e service des ventes.

LA CRISE DES MÉDIAS

En 2017, un an après son 20e anniversai­re, Prestige est frappé de plein fouet par la crise des médias, qui a eu raison d’un grand nombre de publicatio­ns imprimées de par le monde, saignées par l’hémorragie de leurs revenus publicitai­res au profit des grands joueurs comme Google et Facebook. « Toute l’équipe a été prise de court, se souvient Marie-Josée. Pour faire face à la tempête, nous avons dû rationalis­er nos dépenses et une grande partie de l’équipe a été démantelée. Nous avons aussi modifié notre contenu; un coup de barre qui a, au contraire,

accentué le roulis. Pour la première fois, nous avons craint le naufrage. Mais nous sommes parvenus à redresser le navire, notamment en revenant à notre mission première dont nous nous étions éloignés, en rajeunissa­nt notre image graphique et en restructur­ant l’ensemble des activités. C’est aussi ce qui nous a permis de passer à travers cette pandémie qui dure depuis plus d’un an. » Aujourd’hui, l’éditrice avoue prendre un grand plaisir à diriger le départemen­t des ventes, car cela lui permet d’être en contact étroit avec les clients, de les écouter et de les aider à se positionne­r sur le marché de Québec.

LE MAGAZINE DES GENS DE QUÉBEC

Si le titre « Persévéran­ce et ténacité » coiffait la couverture du numéro soulignant le 5e anniversai­re, imaginons combien il en a fallu pour parcourir un quart de siècle ! Contre vents et marées, Prestige est toujours bien vivant, fidèle à sa mission première, à ses principaux fournisseu­rs, ses clients et ses nombreux lecteurs assidus. « Le positif, c’est que les gens sont revenus vers nous, démontrant ainsi le fort sentiment d’appartenan­ce développé pendant toutes ces années, résume le président, Pierre Paul-Hus. Ils aiment leur magazine et tiennent à sa formule unique. Notre page couverture fait encore rêver… même les gens d’affaires de la nouvelle génération pourtant omniprésen­ts sur le Web. Comme quoi une revue papier perdure plus longtemps qu’une fugitive image à l’écran… Prestige est entre très bonnes mains, en route vers son 30e anniversai­re ! » « Le positif, c’est que les gens sont revenus vers nous, démontrant ainsi le fort sentiment d’app artenance développ é pendant toutes ces années. Ils aiment leur magazine et tiennent à sa formule unique. Notre page couverture fait encore rêver… même les gens d’affaires de la nouvelle génération pourtant omniprésen­ts sur le Web. Comme quoi une revue papier perdure plus longtemps qu’une fugitive image à l’écran. »

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© Marjorie Roy, Optique Photo À l’avant-plan, Denys et Pierre Paul-Hus, cofondateu­rs, en compagnie de Marie-Josée Turcotte, éditrice.
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Prestige en 1996. Il était donc tout naturel de choisir cet endroit pour une séance photos. Immense merci à Maxime Aubin de nous avoir ouvert les portes du restaurant Le Champlain, l’un des joyaux de notre magnifique capitale nationale.
Denys et Pierre Paul-Hus, cofondateu­rs du magazine Prestige. C’est au Fairmont Le Château Frontenac que revient le titre du premier annonceur dans le magazine Prestige en 1996. Il était donc tout naturel de choisir cet endroit pour une séance photos. Immense merci à Maxime Aubin de nous avoir ouvert les portes du restaurant Le Champlain, l’un des joyaux de notre magnifique capitale nationale.

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