Prestige

État d’esprit 2022.0

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Il y eut une époque où, comme bien des gens, je prenais des résolution­s à l’arrivée de chaque nouvelle année. Parmi les grands classiques : manger mieux et faire plus d’exercice. Il m’aura fallu plusieurs décennies pour y parvenir, mais ces résolution­s font maintenant partie de mes saines habitudes de vie et j’y déroge vraiment peu souvent.

Puis, il y eut l’époque où j’inscrivais dans mon agenda les cinq projets que je souhaitais réaliser au cours de l’année qui débutait. Après quelques années, j’ai pris la « saine résolution » de cesser cette pratique, pour la simple et bonne raison que trop de facteurs externes à moi-même empêchaien­t leur réalisatio­n. Au terme de l’exercice, je ne vivais que déception et frustratio­n. Cette liste – quelque peu épurée – existe toujours dans ma tête, mais les projets ne sont plus attachés à une date limite; ils sont en processus de réalisatio­n et ils connaitron­t leur aboutissem­ent si, et seulement si, je continue d’y croire et de les nourrir. Et ça, c’est le bout que je contrôle.

Désormais, à la fin de chaque année, je fais plutôt le bilan de ce que j’ai vécu et je me questionne sur la manière dont je souhaite traverser la suivante. Je suis moins dans l’accompliss­ement et plus dans l’état d’esprit. En d’autres mots, ce ne sont plus tant les choses que je fais qui ont toute leur importance, mais avec quelle intention je les fais et, surtout, avec qui.

S’il y a quelque chose que la pandémie m’a appris, c’est qu’on peut facilement sombrer dans un état négatif, voire défaitiste, si on a la mauvaise idée de côtoyer des prophètes de malheur. Comme le dit si bien ce proverbe chinois : « On ne peut pas empêcher les oiseaux noirs de voler au-dessus de nos têtes, mais on peut les empêcher d‘y faire leur nid. » C’est une question de santé mentale; un sujet plus que jamais à l’ordre du jour.

Et en parlant de santé… c’est avec joie que, ce mois-ci, sur la page couverture de Prestige, nous mettons en lumière du personnel soignant, qui a plutôt l’habitude de travailler dans l’ombre. Pourtant, les infirmière­s et infirmiers, de même que tout l’effectif du domaine de la santé, est absolument essentiel au bon fonctionne­ment de notre système. À l’approche de cette fin d’année qui fut plutôt agitée, l’occasion était donc bien choisie pour leur dire merci du fond du coeur pour leur dévouement.

Un joyeux temps des Fêtes à toutes et à tous ! On se retrouve en mars 2022 !

Marie-Josée Turcotte Éditrice

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© Marjorie Roy, Optique Photo
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