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La croissance économique se poursuit

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Au cours de la dernière ann ée, un peu partout dans le monde, la reprise économique s’est avérée plus forte que prévu. En 2022, cette croissance hors de l’ordinaire est appelée à se poursuivre. Le Québec et la région de la capitale ne feront pas exception.

« L’envers de la médaille d’une croissance économique forte, c’est l’inflation. Et au Québec, elle est à 5,3 %, ce qui est un peu plus élevé que dans les autres provinces. » – Jules Boudreau, économiste chez Placements Mackenzie.

« Déjà, les États-Unis sont revenus à leur niveau de PIB prépandémi­que. Dès l’an prochain, on s’attend à une croissance de 4,5 %. En Europe et au Canada, on anticipe la même chose pour le début 2022. C’est une situation exceptionn­elle. Après la crise financière mondiale de 20072008, la reprise avait été beaucoup plus longue. Chez nous, après avoir atteint un taux de chômage de 14 % l’an dernier, on sera bientôt de retour à un taux d’emploi similaire à celui de 2019 » , note d’emblée Jules Boudreau, économiste chez Placements Mackenzie.

Si on compare les provinces canadienne­s, la reprise économique a été encore plus forte au Québec qu’ailleurs au pays. Le domaine de la constructi­on et celui du commerce de détail ont connu une croissance très rapide. Les ménages ont consommé abondammen­t, ce qui a tiré le PIB de la Belle Province vers des sommets inégalés, même avant la crise financière.

« À l’égard de l’emploi, en octobre, nous avions un taux de chômage de seulement 5,6 %, reprend M. Boudreau. L’envers de la médaille d’une croissance économique forte, c’est l’inflation. Et au Québec, elle est à 5,3 %, ce qui est un peu plus élevé que dans les autres provinces. Quand les gens achètent massivemen­t, que la demande est aussi importante dans les secteurs du transport et du commerce de détail, ça tend à faire grimper le taux d’inflation; c’est ce qu’on observe. »

IMMIGRATIO­N, RARETÉ DE LA MAIN-D’OEUVRE ET LOGEMENT

Dans la grande région de Québec, deux éléments retiendron­t l’attention dans les mois à venir. La baisse de l’immigratio­n et la rareté de la main-d’oeuvre continuent d’exercer une pression, faisant en sorte de maintenir un phénomène de demande excédentai­re par rapport à l’offre. D’autre part, les logements abordables, qui ont toujours constitué un avantage sur le territoire, pourraient perdre de leur force. Le taux d’inoccupati­on est en voie de passer sous la barre des 2 %. Depuis un an et demi, le marché de l’immobilier est également en hausse.

« Ce qui sera par ailleurs à surveiller, ce sont les taux d’intérêt avec la Banque du Canada. On prévoit une augmentati­on à quatre reprises l’an prochain. Il en résultera probableme­nt, entre autres impacts, un ralentisse­ment de la demande pour le logement en raison des taux hypothécai­res qui vont croître. On pressent en outre qu’au cours de 2022, le dollar canadien s'appréciera par rapport à la devise américaine » , tient à ajouter l’économiste de Placements Mackenzie.

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