QUI A TUÉ LE CRIME ?
Dans le numéro de juin 2017, le journaliste Marc- André Sabourin a tenté de comprendre pourquoi le taux de criminalité dégringole. Des lecteurs y vont de leur hypothèse.
« C’est simple, les criminels portent maintenant veston et cravate (ou tailleur, c’est selon) et se font élire aux divers paliers de gouvernement. Cela leur permet de légaliser leurs méfaits et de les soustraire aux statistiques… » — Alex Legault
« Le livre d’économie Freakonomics établit un lien entre la légalisation de l’avortement et la chute du taux de criminalité. […] C’est peut-être ça. » — Nicolas Pellerin
« Je serais curieuse de voir le rapport entre l’accès à l’avortement et le crime 20 ans après… Si l’individu X ne vient pas au monde, le crime ne peut être commis. » — Céline Raymond Réponse de notre reporter: En 2001, une étude américaine a établi un lien entre l’avortement et le déclin de la criminalité. En gros, les auteurs y avancent que les femmes qui ont recours à l’avortement connaissent souvent des conditions de vie précaires. Un enfant élevé dans un tel milieu court davantage de risque de commettre un crime. En rendant l’avortement accessible à ces femmes, moins d’enfants naissent dans des conditions propices à la criminalité, ce qui diminue donc le nombre de délits. Pour appuyer leur théorie, les auteurs soulignent que la criminalité a décliné plus tôt dans les États américains où l’avortement était légal. Lorsque la Cour suprême a légalisé l’avortement partout aux ÉtatsUnis, le recul de la criminalité a été plus grand dans les États ayant un haut taux d’avortement.
Notons toutefois que cette hypothèse est vivement critiquée par le milieu universitaire.