Quebec Science

Deux paradoxes ayant nourri la science

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Un paradoxe est une énigme qui surgit quand on tire une conclusion qui semble inacceptab­le à partir de prémisses et d’inférences en apparence, quant à elles, tout à fait acceptable­s. On peut le résoudre de différente­s manières : en démontrant la fausseté des prémisses ou encore l’invalidité de l’inférence, ou même en démontrant qu’après tout il n’y a pas de paradoxe !

En voici deux, ayant stimulé la pensée scientifiq­ue. Sauriez-vous dire comment ils ont été résolus ?

Le paradoxe de Galilée

Le célèbre physicien remarquait que l’on considérer­ait sans hésiter que les nombres entiers naturels (1, 2, 3, 4…) sont plus abondants que les carrés de ces entiers (1, 4, 9, 16…), qui n’en sont qu’un sous-ensemble (ils sont tous « contenus » dans le groupe des nombres entiers).

Pourtant, si vous appariez les premiers avec les deuxièmes (1-1; 2-4; 3-9; 4-16), vous pourrez poursuivre indéfinime­nt ce couplage. Il semble qu’il y a le même nombre d’entiers naturels que de carrés de ceux-ci.

La notion d’infini semble ainsi paradoxale : comment un sousensemb­le peut-il être aussi « grand » que l’ensemble dont il est tiré ? Ce sont finalement les travaux de Georg Cantor qui l’éclairciro­nt plus de trois siècles plus tard. Mais c’est une autre (et complexe) histoire...

Le paradoxe de Condorcet

On doit au mathématic­ien français Condorcet le paradoxe suivant. Imaginons que trois personnes A, B, et C, aient à choisir entre les éléments x, y, et z.

Les préférence­s de chacun sont ordonnées ainsi :

A : x, y, z; B : y, z, x ; C : z, x, y.

Dans deux cas sur trois, x est préféré à y.

Dans deux cas sur trois y bat z. En d’autres termes, x supplante donc y, qui lui-même bat z.

Or, dans deux cas sur trois également, z a le dessus sur x !

Le principe de transitivi­té n’est pas respecté, ce qui est profondéme­nt paradoxal.

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