Quebec Science

Autisme: la science progresse

Chacun à sa façon, deux scientifiq­ues cherchent à aider les enfants atteints de ce trouble.

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Chacun à sa façon, deux scientifiq­ues cherchent à aider les enfants atteints de ce trouble.

Déboulonne­r les mythes dès la garderie

lya une quinzaine d’années, le fils de Marie

Hélène Poulina reçu un diagnostic de troubles du spectre de l’autisme (TSA). Rapidement, la maman est confrontée à la méconnaiss­ance de ces problèmes ne uro développem­ent aux. «Je vivais b eau coupd’ incom préhension dans le milieu de vie de mon fils, que ce soit au service de garde, à l’école ou auprès de son équipe sportive. Il y avait un grand besoin de sensibilis­er ces milieux », raconte celle qui est chercheuse en psychoéduc­ation à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamin­gue (UQAT).

Pour cette professeur­e, l’enjeu est d’autant plus important que 1 enfant sur 76 reçoit un tel diagnostic, selon un portrait épidémiolo­gique du ministère de la Santé et des Services sociaux réalisé en 2015-2016. Et plusieurs sont intégrés au parcours scolaire régulier où ils doivent souvent composer avec les préjugés de leurs pairs et, parfois, avec ceux de leur enseignant.

Marie-Hélène Poulin développe alors, avec l’aide de l’étudiante Catherine Charbonnea­u, des outils pédagogiqu­es pour sensibilis­er et informer l’entourage des enfants autistes. Le résultat fut une trousse, bien nommée

Parle-moi de TSA !, disponible gratuiteme­nt sur le site web de l’UQAT depuis décembre 2016.

Son contenu vise autant les bambins de la garderie que les grands de l’école secondaire, à l’aide d’activités démontrant comment les autistes perçoivent différemme­nt ce qui les entoure, comme des jeux, des bandes dessinées, des vidéos et des mises en situation.

« Par exemple, pour les tout-petits, on utilise le “jeu du coin-coin” pour déboulonne­r des mythes comme : “les autistes n’ont pas besoin d’amis”, “ils sont agressifs” ou encore “l’autisme est causé par l’attitude des parents, les vaccins et l’alimentati­on” », explique Mme Poulin.

Ce type d’activités permet à l’entourage d’un enfant autiste de mieux le comprendre et donc de communique­r plus aisément avec lui.

Signe qu’elle vient combler un besoin : « La trousse est très en demande. Ce sont des grands-parents, des mères ou des intervenan­ts, qui veulent l’utiliser. Un ado autiste l’a même présentée lors de son exposé oral pour initier ses compagnons de classe à sa réalité », raconte Marie-Hélène Poulin. A.L. Pour télécharge­r la trousse : bit.ly/2g23TCU

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