Quebec Science

Une question de confiance

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Avant de lancer ses avions, Boeing devra faire la preuve qu’ils sont aussi sécuritair­es que les autres, en plus de se conformer à de nombreuses procédures de réglementa­tion et de certificat­ion.

Mais le principal obstacle à la mise au point de vols commerciau­x autonomes sera sans nul doute les passagers euxmêmes. Selon une enquête menée par UB S auprès de 8 000 personnes, 54 % des passagers refuseraie­nt pour l’instant de monter dans un avion sans pilote, les plus réticents étant ceux âgés de 45 ans et plus.

La confiance se gagnera peut-être par étapes, en commençant par le fait d’assurer des liaisons à l’aide d’avions-cargos sans pilotes et en améliorant les systèmes d’autopilota­ge. Plusieurs constructe­urs proposent de mettre en place des robots capables de seconder ou de remplacer l’un des pilotes. Déjà, au cours des dernières années, l’automatisa­tion croissante a permis de réduire le nombre de pilotes de trois à deux sur les vols long-courriers. Il y a quelques mois, le bras robotique expériment­al d’Aurora Flight Sciences (conçu avec la DARPA, l’agence de recherche de l’armée américaine), a été capable d’actionner les commandes du cockpit tel un véritable pilote, et est parvenu à faire voler et atterrir un Boeing 737 lors d’une simulation de vol. Voilà un bon collègue, jamais fatigué ni dépressif…

Avec la collaborat­ion de Marine Corniou

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À droite, on aperçoit le bras robotique expériment­al d’Aurora Flight Sciences. Lors d’une simulation de vol, il a réussi à faire voler et atterrir un Boeing 737.

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