Quebec Science

Les questions de Rémi Quirion

scientifiq­ue en chef du Québec*

- scientifiq­ue-en-chef.gouv.qc.ca facebook.com/RQuirion

R.Q. : Pourquoi avoir choisi d’étudier le génie civil ?

S.Y. : À la fin de mon cours secondaire, je me suis inscrite aux concours d’admission de la faculté de génie et de l’Institut national d’administra­tion de l’Université d’État d’Haïti. Mon choix s’est fait très rapidement, car j’ai été séduite par l’étendue de la formation scientifiq­ue offerte en génie. Alors que le marché de l’emploi reste précaire en Haïti, les nombreux débouchés dans ce domaine ont aussi pesé dans la balance. Au-delà des défis rencontrés pendant ma formation, c’est un projet de vie qui s’est construit.

R.Q. : Est-ce que votre outil pourrait être adapté à d’autres bâtiments ?

S.Y. : Oui, il peut facilement être adapté à l’évaluation de la fonctionna­lité post-sismique de tout autre bâtiment classé par la protection civile. Actuelleme­nt, on considère l’utiliser dans le cadre d’un projet d’envergure à Vancouver.

R.Q. : A-t-il suscité un intérêt chez les décideurs haïtiens ?

S.Y. : Non. En raison de la vulnérabil­ité d’Haïti face aux multiples catastroph­es naturelles, la gestion post-désastre et les réponses d’urgence deviennent des priorités quotidienn­es. Avec l’appui des institutio­ns internatio­nales, l’administra­tion centrale haïtienne s’est dotée d’un plan stratégiqu­e visant à atténuer les effets des catastroph­es naturelles. Toutefois, les outils de prévention demeurent insuffisan­ts et les initiative­s visant à mieux évaluer les risques tardent encore.

R.Q. : Est-ce que la distinctio­n que vous avez reçue vous encourage à aller encore plus loin dans une carrière scientifiq­ue ?

S.Y. : C’est une reconnaiss­ance du travail accompli et de la qualité de l’encadremen­t prodigué par mes directrice­s de recherche. Ce prix est aussi un rappel des objectifs que je me suis fixés au début de mon doctorat entamé peu après le terrible tremblemen­t de terre de 2010. Dans ce contexte, être chercheuse signifie de passer à l’action et d’utiliser le savoir scientifiq­ue pour contribuer à un véritable programme de réduction des risques sismiques.

* Le scientifiq­ue en chef du Québec conseille le gouverneme­nt en matière de science et de recherche, et dirige les Fonds de recherche.

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