Sollum Technologies
Des piments jalapenos bien rouges ont été amenés à maturité à Montréal en plein mois de janvier. Comment ? Avec un petit luminaire au-dessus du plant qui reproduit artificiellement, dans un cycle répété d’une minute, la lumière de l’aube, du midi et du clair de lune. « On n’a pas le pouce vert, mais ça croît à merveille », lance d’un ton amusé François Roy-Moisan, fondateur de Sollum Technologies. Alors qu’il devait évaluer l’efficacité de panneaux solaires durant la nuit, dans le cadre de ses études au baccalauréat à l’École de technologie supérieure (ÉTS), il a conçu un luminaire et un logiciel pour recréer artificiellement les longueurs d’onde et le spectre de couleur de la lumière émise par le Soleil. Constatant le potentiel de commercialisation de son innovation après avoir discuté avec un photographe, il a lancé son entreprise en 2015, en compagnie de Gabriel Dupras, puis a été accompagné par le Centech durant près de deux ans. L’accélérateur d’entreprise a notamment mis en relation Sollum Technologies avec l’entrepreneur en série Louis Brun, désormais président-directeur général de cette dernière. Pour la petite histoire, Sollum Technologies ciblait d’abord les musées comme clientèle, puisque sa technologie, pour laquelle elle a déposé une demande de brevet, permet aussi d’éclairer des oeuvres d’art sans rayons nocifs, ce qui aide à leur préservation. Mais elle a rapidement constaté une demande dans le secteur de l’agriculture, où elle compte déjà trois clients. n