Comment mieux dormir ?
Vous n’êtes pas seul(e) à vous le demander. Selon les résultats de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé pour la période allant de 2007 à 2013, 43 % des hommes et 55 % des femmes de 18 à 64 ans ont déclaré avoir de la difficulté à trouver le sommeil ou à rester endormis. Comme dans plusieurs sociétés occidentales, un sommeil de courte durée et de piètre qualité est relativement fréquent. En effet, environ le tiers des personnes interrogées dormaient moins que le nombre recommandé d’heures, soit entre sept à neuf heures, peut-on lire dans le document.
Cette carence ne devrait pourtant pas être sousestimée. Le manque de repos est associé à un plus faible système immunitaire, une mémoire moins efficace et une hausse des risques d’obésité et de diabète, entre autres. Dormir, c’est du sérieux !
Selon Mélanie Vendette, neuropsychologue clinicienne à l’Hôpital du Sacré- Coeur de Montréal, on peut améliorer la qualité du sommeil en instaurant une routine avant d’aller au lit et en effectuant quelques chan- gements à ses habitudes de vie. « Il faut éviter les activités physiques intenses ou le bain chaud trop près de l’heure du coucher. Cela stimule notre métabolisme et élève la température du corps, un état physiologique qui n’est pas favorable au sommeil. En soirée, on privilégie plutôt des activités calmes ou de relaxation », explique-t-elle. La même routine, quant à elle, aide et
conditionne le cerveau qui se prépare au dodo.
ÉCRANS Ordinateur, tablette et cellulaire sont les ennemis de Morphée. La lumière bleutée provenant de l’écran inhibe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, au niveau du cerveau. « On ferme ces appareils au moins une heure avant le coucher », suggère Mélanie Vendette. Elle recommande même de laisser le cellulaire dans une autre pièce que la chambre.
INSOMNIE « Le phénomène d’insomnie est exacerbé par l’anxiété. Il est important d’évacuer le stress pendant la journée, car, lorsqu’on est dans le lit, le cerveau a le temps de penser et reste ainsi actif », signale Mélanie Vendette. Comment dompter votre cerveau ? La neuropsychologue propose des techniques de relaxation (comme celles de Jacobson ou de Schultz) pour chasser les préoccupations et de suivre un horaire de sommeil constant. « Si l’heure du coucher varie beaucoup, on risque d’avoir un sommeil plus fragile », dit-elle. A.L.