Comment soigner une gastro-entérite ?
D’abord, de grâce, restez chez vous pour vous soigner ! Surtout qu’on sait maintenant que les norovirus, responsables d’au moins la moitié des cas de gastro, peuvent se propager par voie aérienne sur plusieurs mètres, selon une étude de chercheurs de l’Université Laval publiée dans Clinical Infectious Diseases, en 2015. On croyait auparavant que la transmission se faisait uniquement par voie oro-fécale.
Le plus important est de demeurer bien hydraté quand les diarrhées ou les vomissements vous mènent la vie dure. L’idéal, pour les enfants comme pour les adultes, est de boire des solutions de réhydratation vendues en pharmacie, qui fournissent la bonne proportion de sels minéraux pour récupérer. D’ailleurs, laissez tomber les soupes poulet et nouilles du commerce, beaucoup trop salées : elles déshydratent.
Faut-il s’abstenir de manger jusqu’à ce que le mal passe ? C’est un mythe. L’alimentation contribue à la guérison, à condition de choisir de bons aliments, comme des pâtes, du riz, de la viande maigre ou du poisson, des légumes cuits et des oeufs. Oubliez les aliments très sucrés ou très gras.
Et après, il faut être patient, car aucun médicament n’est encore disponible pour vaincre ce mal que tous craignent comme la peste. Mais la recherche pourrait se trouver accélérée, car, depuis peu, on arrive à cultiver des norovirus humains en laboratoire (grâce à des bactéries), alors qu’auparavant, pour les étudier, il fallait provoquer l’infection chez des volontaires. (Quoi ? Des volontaires ?)
Côté médicament, le favipiravir suscite de l’espoir. Présentement testé pour contrer l’influenza, cet antiviral serait aussi efficace chez la souris affligée d’une infection à norovirus, selon des observations faites par des chercheurs britanniques en 2014. Il arriverait aussi à contrecarrer la réplication des norovirus hu- mains cultivés en laboratoire, mais aucune étude n’a encore démontré son efficacité sur les malades en chair et en os. Cependant, il y a d’autres avenues. « Des vaccins sont à l’étude et démontrent une certaine efficacité, indique Ian Goodfellow, chef de la division virologie au département de pathologie de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni. Également, la molécule CMX521 est en essai clinique de phase 1 pour le traitement des norovirus. » Allez, tenez bon !
Info-Santé propose une recette de boisson de réhydratation, si une virée à la pharmacie du coin vous semble risquée. Respectez le dosage à la lettre.
360 ml de jus d’orange pur 600 ml d’eau bouillie refroidie 1/2 c. à thé de sel