Quand doit-on consulter pour un mal de gorge ? Que faire ?
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Le mal de gorge est un symptôme responsable d’environ 3 % des consultations chez le médecin.
En cause ? Un virus, dans 85 % à 95 % des cas chez les adultes et dans 70 % des cas chez les jeunes de 5 à
15 ans. La douleur passe alors en moins d’une semaine et peut être associée à des symptômes de rhume, à de la fièvre ou à une toux.
Les autres cas sont, en gros, dus au fameux streptocoque, une bactérie que l’on décèle rapidement avec le Streptest, un petit prélèvement effectué chez le médecin ou dans certaines pharmacies. Si le test est positif, des antibiotiques sont généralement prescrits. Une revue de la littérature publiée en 2013 a démontré que ces médicaments permettent de réduire la durée des symptômes d’environ un jour seulement, mais ils réduisent le risque de complications (notamment le rhumatisme articulaire aigu) associées – rarement – aux pharyngites bactériennes. Notons que les pastilles de type Strepsils, pour ne pas les nommer, qui contiennent un anesthésiant, sont efficaces pour soulager la douleur, selon une revue de trois essais cliniques publiée en 2017. Quant aux gargarismes d’eau tiède salée, si leur efficacité n’est pas absolument prouvée, ils semblent apaiser la douleur et pourraient contribuer à drainer le mucus et à « lessiver » bactéries et virus. S’il suffit souvent de prendre son mal en patience, certains symptômes associés au mal de gorge doivent amener à consulter rapidement : une impossibilité à déglutir ou des douleurs à la mâchoire (qui peuvent être un signe d’abcès), une fatigue qui subsiste plus de sept jours (mononucléose infectieuse, leucémie) ou une difficulté à respirer.
Dans certains cas, le mal de gorge n’est pas dû à une infection, mais plutôt à des allergies, à l’exposition à des irritants (pollution, tabac, etc.), à du reflux gastrooesophagien ou même à certains troubles comme l’hypothyroïdie. Tout mal de gorge chronique justifie donc un bilan de santé.