Les questions de Rémi Quirion
SCIENTIFIQUE EN CHEF DU QUÉBEC*
R.Q. : Quels défis avez-vous rencontrés dans votre carrière de jeune chercheuse ?
M.B.: Les chercheurs sont appelés à être très polyvalents. C’est un défi de se maintenir à jour dans une multitude de disciplines et de techniques, tout en innovant; surtout avec la technologie et les connaissances en constante évolution. En même temps, c’est ce qui fait que le travail de recherche est toujours différent et passionnant.
R.Q. : Quelles avenues de recherche aimeriez-vous maintenant explorer ?
M.B.: Je mets sur pied un nouveau projet auprès de jeunes enfants (six mois à six ans) qui subissent des commotions cérébrales. C’est un projet d’envergure en partenariat avec plusieurs hôpitaux canadiens et on espère que ce sera la plus grande cohorte de ce genre au monde. Cela devrait me garder occupée pendant un certain temps !
R.Q. : Si vous aviez un autre grand projet audacieux sur lequel vous aimeriez vous concentrer, quel serait-il ?
M.B.: J’utiliserais des technologies dynamiques, immersives et attrayantes pour les jeunes afin de créer de nouveaux outils d’évaluation et d’intervention. Par exemple, la réalité virtuelle et augmentée, les tablettes numériques, les jeux vidéo sérieux, les robots éducatifs, les applications et l’intelligence artificielle en santé offrent des avenues intéressantes pour favoriser la réadaptation et les apprentissages chez les jeunes.
R.Q. : Qu’est-ce que ce Prix du Québec signifie dans votre carrière ?
M.B.: Je suis sincèrement honorée d’être reconnue comme un exemple pour les chercheurs scientifiques en émergence. Je vois ce prix comme une reconnaissance de mes travaux, mais aussi comme un catalyseur pour les années à venir. Cette distinction est fort encourageante, car elle démontre que les efforts des jeunes chercheurs sont remarqués et que la relève occupe une place notable dans la communauté scientifique.