Quebec Science

JEUNES CHERCHEURS EN DÉTRESSE

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Dans notre éditorial du numéro de septembre 2019, nous rappelions que la dépression et l’anxiété affectent de manière disproport­ionnée les doctorants. Voici quelques réactions et témoignage­s recueillis à ce sujet sur notre page Facebook.

Ce texte est si bien écrit. Il dépeint de manière réaliste ce qu’on vit en tant qu’étudiant au doctorat. Pour obtenir ce diplôme et passer au travers des multiples embûches qui feront partie du parcours, il faut beaucoup de résilience, ainsi qu’une grande volonté de changer les choses et de contribuer à l’avancement des connaissan­ces.

− Alexandra Pépin

Ma première année au doctorat a été la pire : je me sentais seule et désemparée devant l’ampleur des connaissan­ces à acquérir. Heureuseme­nt, c’est en me faisant des ami(e)s au doc et grâce au soutien de mon amoureux que j’ai continué. Là, ça va plutôt bien. Je constate que plusieurs collègues sont souvent largués devant la recherche de revenus, d’expérience, etc. Cela fait que tous les efforts sont mis sur l’obtention de bourses, puis une fois les études terminées, certains se retrouvent avec zéro expérience pour gagner leur vie, ce qui est un stresseur assez puissant. On ne discute pas assez du fait que les études doctorales peuvent mener à autre chose qu’un poste de prof (où il y a si peu d’élus) et, surtout, on ne prépare pas assez les étudiants à d’autres horizons.

− Nadia Seraiocco

Selon moi, la seule chose que ça prend pour faire un doctorat, c’est de s’inscrire à l’université, avoir un bon sujet et une bonne direction, rien de plus. Après ça, le principal problème est logistique, soit d’équilibrer le travail et les études. C’est au doctorat que tous les meilleurs emplois d’appoint sont disponible­s : assistance de recherche, assistance d’enseigneme­nt, correction, charge de cours, etc. En général, les jobs sont au même endroit ou près du lieu d’études. Bref, ce n’est pas une situation si désespérée. Pour ce qui est de la suite, après le doctorat, j’admets que c’est moins rose, mais c’est une conséquenc­e de l’hyperspéci­alisation. On ne peut pas ouvrir des université­s juste pour créer des postes de professeur­s.

− Joël Tremblay

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