Par Maxime Bilodeau
C’est d’ailleurs pourquoi la boursière Banting au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM) multiplie les engagements extra-universitaires. En 2018, elle a par exemple cofondé Femmes expertes, qui propose un répertoire de plus de 750 intervenantes destiné à valoriser la voix féminine. Une façon de favoriser la parité des genres dans les médias canadiens où, encore de nos jours, plus d’hommes que de femmes sont interviewés.
« Ces derniers répondent souvent plus favorablement à une demande d’entrevue même s’ils ne possèdent pas nécessairement l’expertise pour se prononcer », constate-t-elle. Maïka Sondarjee participe en outre au collectif postcapitaliste La Grande Transition, qui a coordonné l’organisation de deux colloques internationaux majeurs en 2018 et 2019 − celui de 2020 a été annulé en raison de la pandémie.
Depuis l’automne dernier, on peut lire régulièrement les thèses de la chercheuse dans la section Idées du quotidien Le Devoir. Ce désir de tenir le rôle d’« intellectuelle publique » − selon ses propres mots − ne surprend guère Marie-Joëlle Zahar, chercheuse au CÉRIUM et professeure au Département de science politique de l’Université de Montréal. Ensemble, elles ont récemment collaboré à un projet de formation de femmes activistes au Burkina Faso.
« Maïka Sondarjee est passionnée par ses sujets d’étude, en plus d’être une excellente communicatrice, indique-t-elle. Ce genre d’engagement participe d’une logique de cohérence ; elle a un réel souci de traduire ses actions en changements dans la société. »