Quebec Science

LE CHOIX DU MODÈLE

-

Les accélérate­urs fonctionne­nt tous sur le même principe : reproduire, de façon très brève et localisée, les conditions extrêmes de l’Univers primordial, nécessaire­s à la création de particules. D’un modèle à l’autre, la forme de l’accélérate­ur (circulaire ou linéaire) ou la nature des particules à percuter (proton-proton ou électron-positon) peut toutefois varier.

Les protons, auxquels on recourt en ce moment dans le LHC, sont des amas de plusieurs particules élémentair­es (des quarks). Quand deux protons se heurtent, c’est un peu le fouillis : on ne sait pas exactement quel « bout » a frappé quoi ni combien d’énergie chaque morceau emmagasina­it. De quoi compliquer les analyses. « Un électron, en revanche, c’est ponctuel. On sait exactement combien d’énergie il embarque et, quand il percute un positon, son antipartic­ule, c’est très net », précise Nathalie Besson, de l’Institut de recherche sur les lois fondamenta­les de l’Univers. Le choc est moins difficile à interpréte­r : idéal pour les analyses fines.

« Dans un collisionn­eur linéaire, il est plus facile d’accélérer des électronsp­ositons à très haute énergie que dans un collisionn­eur circulaire. Mais l’énergie maximale dépend de la longueur de l’accélérate­ur. Un accélérate­ur circulaire, comme le FCC, aurait l’avantage de pouvoir être utilisé à la fois pour des électrons-positons puis pour des protons [2 000 fois plus lourds qu’un électron], ce qui permettrai­t d’atteindre des énergies bien plus grandes qu’avec une machine électrons-positons », détaille Harry Cliff, de l’Université de Cambridge.

Newspapers in French

Newspapers from Canada