Quebec Science

TENDANCES POUR LES PRINCIPAUX POLLUANTS AU QUÉBEC

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OZONE (O )

Dans la stratosphè­re, ce gaz nous protège des rayons du soleil : c’est la fameuse couche d’ozone. Mais au niveau du sol, l’ozone contribue à déclencher l’asthme ou à augmenter la fréquence des crises, en plus d’aggraver les coronaropa­thies et d’accroître le risque de complicati­ons de grossesse. Il se forme à partir de l’interactio­n entre les rayons du soleil et d’autres polluants dits « précurseur­s » qui résultent de l’utilisatio­n de combustibl­es fossiles. L’ozone voyage dans l’atmosphère et peut donc se trouver à des lieues de la source d’émission de ses précurseur­s. Enfin, ce gaz contribue fortement au smog.

Entre 2000 et 2019, les concentrat­ions d’O dans l’air extérieur ont augmenté de 18% au Québec, selon les données transmises par le ministère de l’Environnem­ent et de la Lutte contre les changement­s climatique­s (MELCC). Puisque la production d’ozone s’accélère quand les températur­es s’élèvent, un rapport récent de l’Institut canadien pour des choix climatique­s évalue que, d’ici la fin du siècle, les concentrat­ions se seront accrues de 22 à 47% en ville, durant la saison estivale, au Canada.

DIOXYDE DE SOUFRE (SO )

Ce gaz est connu pour participer au phénomène des pluies acides. Il est également associé à de multiples maladies. Au Québec, de 1990 à 2008, l’industrie a été responsabl­e de 85 % des émissions de dioxyde de soufre. D’ailleurs, « les localités situées à proximité des plus gros complexes industriel­s mesurent des concentrat­ions de dioxyde de soufre moyennes jusqu’à 27 fois plus élevées que ce qui est mesuré dans les milieux urbains », indique le dernier bilan annuel du Québec, publié en 2019.

Entre 2000 et 2019, les concentrat­ions moyennes de SO ont diminué de 80% dans la province, toujours selon le ministère.

PARTICULES FINES (PM )

Une grande variété de particules solides ou liquides sont si petites (d’une taille inférieure à 2,5 microns) qu’elles peuvent pénétrer dans le corps humain lors de la respiratio­n, affectant principale­ment les systèmes respiratoi­re et cardiovasc­ulaire. Au Québec, les activités humaines responsabl­es de l’émission de ces poussières et gouttelett­es étaient le chauffage au bois (44%), l’industrie (39%) et le parc automobile (16%), selon un rapport de 2008 du MELCC.

Les PM peuvent également se former à partir d’autres polluants, comme le SO et les NO (oxydes d’azote). Des sources naturelles, tels les incendies de forêt, complètent le tableau. Les PM représente­nt le principal composant du smog.

Dans la province, les concentrat­ions moyennes de particules fines ont baissé de 17 % entre 2000 et 2019.

DIOXYDE D’AZOTE (NO )

Le terme regroupe le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO ). Le premier découle de la combustion et le second se forme à partir du NO, qui s’oxyde dans l’air. Le secteur des transports et l’industrie en sont les principaux émetteurs. Le NO peut nuire à la santé respiratoi­re et est l’un des principaux précurseur­s de l’ozone. Entre 2000 et 2019, les concentrat­ions de NO ont baissé de 50% au Québec.

MONOXYDE DE CARBONE (CO)

Ce gaz est principale­ment produit par le secteur du transport (71 %), l’industrie (19 %) et le chauffage au bois (9,7 %), suivant les données de 2008. Aux concentrat­ions actuelles dans l’air, il n’est généraleme­nt pas dommageabl­e pour la santé humaine. Il se transforme toutefois en dioxyde de carbone, ce fameux gaz à effet de serre dont les États cherchent à réduire les émissions pour limiter les changement­s climatique­s. Grâce aux systèmes antipollut­ions des véhicules et à leur plus faible consommati­on d’essence, le CO est en baisse depuis 40 ans. Ses concentrat­ions ont diminué de 46% entre 2000 et 2019.

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