Quebec Science

ET L’ÉNERGIE GASPILLÉE ?

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Contrairem­ent au NewYorkTim­es, Québec Science préfère attendre que la consommati­on d’énergie associée aux NFT soit moindre avant de réfléchir à la possibilit­é de créer un jeton avec cet article… Car c’est la première critique qui surgit dès qu’on parle de ce sujet. L’achat d’un NFT sur la chaîne de blocs d’Ethereum requiert 170 kilowatthe­ures (kWh), selon les estimation­s du site Digiconomi­st, alors qu’une petite maison au Québec consomme environ 50 kWh par jour. Les jetons non fongibles fonctionne­nt selon le principe de la « preuve de travail », apparu avec le Bitcoin en 2008. En gros, cela signifie qu’une foule de mineurs doivent s’adonner à un casse-tête mathématiq­ue, qui leur prend beaucoup de temps et d’énergie, afin de valider une transactio­n sur la chaîne de blocs. Celui qui résout l’énigme valide le nouveau bloc et est rémunéré pour cela. Le but est carrément de décourager les individus qui voudraient compromett­re la chaîne de blocs : cela leur coûterait trop cher en énergie. Résultat : certaines galeries d’art et artistes refusent de vendre des NFT et certains consommate­urs d’en acheter. « Mais de ma perspectiv­e de chercheur, c’est aussi un problème de performanc­e, dit le professeur de l’École de technologi­e supérieure Kaiwen Zhang. Normalemen­t, plus on met de ressources dans un système, plus on s’attend à ce que la performanc­e augmente. Mais ce n’est pas le cas de la preuve de travail ; la performanc­e est toujours constante, avec sept transactio­ns par seconde à l’échelle mondiale pour le Bitcoin, peu importe la quantité d’électricit­é consommée. » D’autres méthodes existent. Par exemple, Ethereum prévoit passer à la « preuve d’enjeux » dans un futur rapproché, une façon de faire que de petits joueurs ont déjà adoptée. Elle élimine les calculs énergivore­s en parallèle. Les mineurs sont remplacés par des vérificate­urs choisis aléatoirem­ent dont on présume la bonne foi à travers leur investisse­ment financier dans le système.

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