Objectif Lune
C’est la fusée la plus puissante du monde : le SLS, pour Space Launch System, devrait être testé au printemps (à moins d’un nouveau report) pour un vol inhabité en direction de la Lune, dans le cadre de la phase 1 du programme Artemis de la NASA.
Conçu pour expédier dans l’espace des charges lourdes et des équipages, le SLS entièrement assemblé est un colosse de 98 m, couronné par la capsule L’étage principal, contenant de l’hydrogène et de l’oxygène liquides, est flanqué de deux propulseurs qui fourniront 75 % de la poussée. L’ensemble est propulsé à la base par quatre moteurs RS-25, chacun de la taille d’une voiture − les mêmes que ceux qui équipaient les navettes spatiales américaines. Les différents essais d’allumage du SLS, dans les derniers mois, ont essuyé leur lot d’échecs : arrêt prématuré des moteurs, problème de contrôleur d’un des moteurs, composant défectueux… Autant dire que le coup d’envoi de 2022 suscite des craintes.
D’autant que les Américains ne sont pas les seuls à convoiter la Lune. Au total, neuf nouvelles missions devraient s’y poser ou se placer en orbite autour du satellite en 2022, menées par l’Inde, le Japon, la Russie, la Corée du Sud et les Émirats arabes unis.
Mais avec le SLS, la NASA voit loin. Elle travaille déjà avec ses partenaires sur le second SLS, qui lancera la phase 2 d’Artemis, avec des astronautes à son bord, en 2023. « La fusée SLS est conçue pour évoluer, ce qui lui permettra de remplir plusieurs types de missions, incluant des missions humaines vers Mars et des missions scientifiques vers la Lune, Mars, Saturne et Jupiter », espère l’agence.