ÇA CHAUFFE !
Le laboratoire de thermométrie du LNE- Cnam, en banlieue de Paris, étalonne environ 1 000 thermomètres industriels ou de recherche chaque année, qui constitueront euxmêmes des références pour d’autres thermomètres. Le processus repose sur des repères appelés « points fixes » qui servent de références pour des températures allant de 0 à 961,78 °C (oui, les degrés Celsius s’imposent dans les laboratoires de métrologie, même si les kelvins sont l’unité officielle !).
En pratique, il s’agit de bacs, fours, bains de glace où sont plongés des thermomètres. Les scientifiques se calent sur des propriétés physiques (point de fusion, de congélation…) de métaux les plus purs possibles et de l’eau. Ainsi, le point de fusion du gallium se situe à 29,764 6 °C et le point de congélation de l’indium à 156,598 5 °C. Mais c’est le « point triple de l’eau », une valeur unique à 273,16 K (0,01 °C) à laquelle l’eau existe simultanément dans ses phases solide, liquide et gazeuse, qui aide à définir l’unité de température kelvin. De longs tubes en quartz contenant de l’eau sous ces trois phases sont utilisés au laboratoire et parfois expédiés à l’étranger dans un souci d’homogénéisation internationale.