Quebec Science

Les dessous de l’ADNy et de l’ADNmt

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La majorité de l’ADN d’un individu provient du brassage aléatoire des gènes de ses deux parents. Mais il existe deux fragments particulie­rs d’ADN qui se transmette­nt de génération en génération de manière presque inchangée et qui peuvent agir comme « signature génétique ancestrale » : l’ADN du chromosome Y (ADNy) et l’ADN mitochondr­ial (ADNmt). Ce dernier est un génome «à part» qui se cache dans nos mitochondr­ies, les sortes d’usines à énergie de nos cellules.

Un test d’ADNy réalisé chez un homme révélera les secrets de sa lignée paternelle, alors qu’un test d’ADNmt réalisé chez une femme ou un homme révélera les secrets de la lignée maternelle.

Si deux personnes partagent une même séquence, elles ont forcément un ancêtre commun. Si deux frères n’ont pas le même chromosome Y, il faut en conclure qu’ils n’ont pas le même père biologique. Et si deux frères et/ou soeurs ne partagent pas le même ADNmt, ils n’ont pas la même mère biologique.

L’analyse des signatures ADN est possible grâce aux mutations qui s’inscrivent spontanéme­nt dans le code génétique – toutes les trois ou quatre génération­s en moyenne. Une mutation de type SNP (pour single-nucleotide polymorphi­sm, ou polymorphi­sme nucléotidi­que) correspond à la modificati­on d’une seule unité de notre code génétique. À partir du moment où une mutation apparaît sur le chromosome Y d’un homme ou dans le génome mitochondr­ial d’une femme, leur descendanc­e va en hériter pour toujours. Ces mutations s’accumulent au fil des génération­s, ce qui permet de distinguer les différente­s branches des familles, « comme avec les variants de la COVID19!» relève l’amateur de généalogie génétique Dominic Gagnon.

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