TRISTES DOSSIERS
Faire fi d’un consensus scientifique, cacher des données importantes, semer le doute sur des informations solides en leur opposant des études « alternatives ». L’histoire moderne est parsemée de ces « moments de grâce » où des industriels ou des politiciens (ou les deux !) ont tenté d’imposer l’ignorance là où se trouvait pourtant la connaissance. En voici quelques-uns :
Les risques sanitaires d’une exposition à l’amiante ont commencé à être connus au tournant des années 1900. Malgré cela, le Canada et le Québec choisissent de favoriser l’industrie au détriment de la santé, en minimisant les risques. Ce n’est qu’en 2016 que le gouvernement canadien bannit finalement l’utilisation d’amiante au pays, de même que son exportation et son importation.
Les fabricants de préparations pour nourrissons diabolisent le lait maternel depuis 1878 (!) afin d’augmenter leurs ventes. Ils ont initialement présenté cette préparation comme une façon de lutter contre la mortalité, les maladies et la malnutrition des petits, d’abord en Occident, puis en Afrique et en Asie.
L’industrie des sports professionnels a longtemps nié la gravité des cas de commotions cérébrales et leurs conséquences, malgré les données scientifiques. C’est un sujet que les agnotologistes ont pu étudier.
Malgré un consensus scientifique atteint dès le milieu des années 1990 au sujet du rôle des activités humaines sur le climat, des industries et des groupes de réflexion ont misé sur les incertitudes des modèles pour faire persister le doute dans l’espace public.