Quebec Science

Art: quand la science mène l’enquête

Un collection­neur d’art a contacté Québec Science dans le but de faire authentifi­er « scientifiq­uement » un tableau attribué à Jackson Pollock. Nous l’avons pris au mot et avons découvert un monde où la science peine à faire sa place.

- PAR MARINE CORNIOU

Dans le petit monde de l’authentifi­cation des oeuvres d’art, la science peine à faire sa place.

L’art laisse parfois perplexe, surtout lorsqu’on n’y connaît pas grand-chose. Comment, d’un simple regard, différenci­er une oeuvre prodigieus­e d’une toile ordinaire, ou un trait de pinceau génial de celui d’un artiste raté? Ce jour-là, justement, personne ne sait quoi penser devant la toile posée sur la table, dans une petite salle de l’École de technologi­e supérieure (ÉTS), à Montréal.

Les taches de peinture bleu nuit, éparpillée­s dans un quadrillag­e de coulures et d’éclaboussu­res de la même teinte, prennent toutefois une tout autre dimension lorsqu’on déchiffre la grande signature, apposée en bas à droite: Jackson Pollock. « Vous pouvez le toucher ! » nous lance avec fierté Gilles Bertrand, propriétai­re du tableau, qui a organisé la réunion. Mais personne n’ose vraiment y poser ses doigts : si les taches bleues ont bel et bien été lâchées là par l’un des plus grands peintres américains de l’histoire, ce bout de toile est d’une grande valeur. Quinze millions de dollars, estime M. Bertrand.

C’est d’ailleurs pour le prouver que ce collection­neur d’art et ancien po- licier, dont toute la vie tourne depuis quelque temps autour de cette toile, a contacté Matthew Toews, professeur au Laboratoir­e d’imagerie, de vision et d’intelligen­ce artificiel­le de l’ÉTS. Celui- ci va concevoir un algorithme capable de comparer ce présumé tableau de Pollock à plusieurs oeuvres avérées du peintre, histoire de mettre en évidence d’éventuelle­s similitude­s difficiles à déceler à l’oeil nu.

En effet, si Pollock, inventeur du dripping – technique consistant à faire couler de la peinture sur une toile posée au sol –, semble avoir formé ses traînées de couleur au hasard, ce n’est pas tout à fait le cas. Son geste précis, maîtrisé, a tracé des motifs qui se ressemblen­t d’un tableau à l’autre. En 2015, Lior Shamir, professeur d’informatiq­ue à la Lawrence Technologi­cal University dans le Michigan, l’a d’ailleurs prouvé en numérisant 26 tableaux de Pollock et d’autres drip paintings réalisés par des artistes qui se sont inspirés du maître américain. Son algorithme a réussi à distinguer les vrais Pollock des imitations dans 93 % des cas.

À l’ÉTS, Matthew Toews s’apprête à reproduire l’expérience en « entraînant » son logiciel à discrimine­r les peintures de

En septembre 2017, Gilles Bertrand nous dévoilait un tableau qu’il croit avoir été peint par Jackson Pollock. De gauche à droite: Robert Gagnon, président de Lezar3D, qui a produit une maquette en 3D de l’oeuvre pour aider à son authentifi­cation; Matthew Toews, professeur à l’École de technologi­e supérieure de Montréal, qui a conçu un algorithme pour comparer ce tableau à des oeuvres avérées du peintre américain; Peter Boulos, étudiant en génie logiciel et directeur de projet chez LionX Studio, qui donne un coup de main à Gilles Bertrand; Marine Corniou et Marie Lambert- Chan, respective­ment reporter et rédactrice en chef chez Québec Science; et Gilles Bertrand, propriétai­re du tableau.

CHIMIE DE L'AR T

Pollock de celles du peintre québécois Jean Paul Riopelle, pour voir si le tableau en possession de Gilles Bertrand tombe dans la première catégorie. « Seule la technologi­e va permettre d’authentifi­er ce tableau », affirme Gilles Bertrand, qui ne semble pas douter une seconde du verdict.

Il n’a pas tort de croire que la science a un rôle à jouer quand il s’agit d’authentifi­er une oeuvre d’art. Si l’utilisatio­n de l’intelligen­ce artificiel­le est plutôt nouvelle, les grands musées du monde font tous, depuis longtemps, des enquêtes scientifiq­ues avant d’acheter un tableau. Au Canada, des organismes comme le Centre de conservati­on du Québec ou l’Institut canadien de conservati­on (ICC) se chargent de certaines vérificati­ons.

Situé dans un bâtiment sans charme d’une zone industriel­le d’Ottawa, l’ICC voit passer entre ses murs une flopée de chefs-d’oeuvre, produits par des artistes européens ou canadiens. « Le mandat de mon laboratoir­e est double : répondre à des questions liées à la conservati­on et approfondi­r les connaissan­ces sur les techniques picturales. À l’occasion, un musée nous demande de vérifier l’authentici­té d’une oeuvre et nous pouvons lui donner des munitions lorsqu’il y a un doute », explique Marie-Claude Corbeil qui est à la tête d’une équipe de chimistes à l’ICC.

Ces munitions, ce sont avant tout des arguments sur les matériaux : toile, cadre et peinture. « On sait par exemple qu’un pigment très utilisé, le blanc de titane, est apparu en 1923. Mais si on trouve du blanc de titane sur un tableau attribué au peintre Tom Thomson, mort en 1917, c’est qu’il y a un problème », illustre Mme Corbeil, dont l’équipe a constitué au fil des ans une base de données des pigments utilisés par les peintres canadiens.

Ce type d’anachronis­me n’est pas rare. Prenez Pollock. Mort en 1956, il n’a, a priori, jamais utilisé de peinture acrylique. Or nombre de faux Pollock ont été repérés sur le marché de l’art – dont quatre rien qu’en 2017 – parce qu’ils contenaien­t de l’acrylique ! C’est aussi l’analyse des pigments qui a permis de confondre l’un des plus grands faussaires de l’histoire récente, l’allemand Wolfgang Beltracchi. Il a été arrêté et condamné en 2010 après avoir produit pendant plus de 30 ans de faux tableaux signés Max Ernst, André Derain ou Raoul Dufy, qui se sont vendus des millions d’euros (et dont certains trônent encore, incognito, dans les plus grands musées d’Europe). Ce « génie » a fini par commettre une erreur: il a utilisé du blanc de titane dans une toile datée de 1914…

Gilles Bertrand, lui, n’a pas encore fait analyser les pigments de son tableau, car il ne sait pas à qui s’adresser. En effet, on ne débarque pas la bouche en coeur à l’ICC avec une toile-peut-être-peinte-parPollock sous le bras. De toute façon, il a trop peur de sortir de Montréal avec son trésor, qu’il a baptisé Blue Skull Dripping et qu’il garde « dans une voûte ».

Àl’ICC, les oeuvres sont soumises à diverses analyses, qui peuvent être autant de détecteurs de mensonges : spectromét­rie, chromatogr­aphie, spectrosco­pie, etc. « La spectrosco­pie infrarouge nous permet de savoir si le liant est de l’huile ou de l’acrylique, en nous renvoyant une sorte d’empreinte digitale des molécules », explique Marie-Claude Corbeil devant un appareil de la taille d’une imprimante.

Dans une salle adjacente, la chimiste sort une minuscule fiole, dans laquelle

Mort en 1956, Jackson Pollock n’a, a priori, jamais utilisé de peinture acrylique. Or de nombreux faux Pollock ont été repérés sur le marché de l’art parce qu’ils contenaien­t de l’acrylique.

se trouve une tige en verre quasiment invisible. À son extrémité, on distingue à peine un grain sombre : un échantillo­n de peinture rouge-orangé qui a été prélevé sur un tableau. Placé dans un faisceau de rayons X, l’échantillo­n révélera la présence de six composés différents. « Les tableaux ne sont jamais simples, dit-elle. En plus des pigments, il y a aussi les liants, les matières de charge qui améliorent la texture, les produits de dégradatio­n qui apparaisse­nt avec le temps, la couche de préparatio­n, etc. Ce n’est pas évident pour un faussaire de reproduire ça ! »

Les « détectives » disposent aussi d’outils d’imagerie pour mettre les tableaux à nu. En les photograph­iant sous différente­s longueurs d’onde, Philippe Walter aime dire qu’il « fait une archéologi­e des oeuvres », les décortiqua­nt couche par couche. Ce physico-chimiste de formation, directeur du laboratoir­e d’archéologi­e moléculair­e et structural­e de l’université Pierre et Marie Curie, en France, passe sa vie à faire parler les plus grands chefs-d’oeuvre. « La radiograph­ie, par exemple, donne des éléments sur les changement­s de compositio­n, les “repentirs” de l’artiste. Un copiste, lui, ne va pas s’amuser à faire des changement­s dans le tableau en cours de route. La réflectogr­aphie infrarouge, quant à elle, permet de voir le dessin sous-jacent fait au noir de carbone », indique le chercheur qui a travaillé pendant des années dans un laboratoir­e situé au sous-sol du musée du Louvre.

Sans surprise, ces analyses coûteuses ont longtemps été réservées aux grands musées de ce monde. Et leurs limites étaient importante­s : pas facile, par exemple, de déplacer une fresque de Michel-Ange dans le synchrotro­n du Louvre, le seul accélérate­ur de particules au monde réservé à l’étude d’objets d’art. Mais ce monstre de 10 tonnes et de 26m de long n’est plus le seul outil capable d’analyser la compositio­n chimique d’un objet sans l’endommager.

« Depuis cinq ans, les choses changent: les coûts ont diminué, les appareils ont été miniaturis­és, et il y a de nouvelles technologi­es non invasives qui permettent de faire une analyse des oeuvres sans les déplacer », explique Philippe Walter. Il a lui-même mis au point, avec son équipe de 30 personnes, plusieurs instrument­s portatifs qu’il trimballe aux quatre coins du monde. « On fait aujourd’hui des analyses chimiques sans aucun prélèvemen­t, en posant nos instrument­s face à l’oeuvre », explique-t-il.

Si son objectif premier est de générer des connaissan­ces en histoire de l’art, il milite aussi pour que ces outils deviennent accessible­s aux collection­neurs. En 2017, il a justement fondé le Lab4art, en s’associant à une entreprise privée de conservati­on et restaurati­on. « Nous souhaitons fournir des données utiles à l’authentifi­cation des oeuvres sur le marché de l’art. » Il est temps : environ 10% des oeuvres offertes à la vente dans le monde seraient des contrefaço­ns, selon des estimation­s!

Signe que les temps changent, la maison de vente aux enchères Sotheby’s s’est dotée d’un départemen­t scientifiq­ue, fin 2016. Une première dans le marché de l’art ! Et

LES TABLEAUX NE SONT JAMAIS SIMPLES. EN PLUS DES PIGMENTS, IL Y A AUSSI LES LIANTS, LES MATIÈRES DE CHARGE QUI AMÉLIORENT LA TEXTURE, LES PRODUITS DE DÉGRADATIO­N QUI APPARAISSE­NT AVEC LE TEMPS, LA COUCHE DE PRÉPARATIO­N, ETC. CE N’EST PAS ÉVIDENT POUR UN FAUSSAIRE DE REPRODUIRE ÇA ! – Marie-Claude Corbeil, chimiste à l’Institut canadien de conservati­on

une véritable révolution, car, jusqu’ici, la science n’a jamais été un sésame pour donner accès aux salles d’encan. Le laissez-passer s’obtient en général grâce aux « connaisseu­rs », qui règnent en maîtres sur ce monde hermétique. Qu’ils soient historiens de l’art, conservate­urs de musée ou héritiers d’artistes célèbres, ces experts de référence – il en existe un ou plusieurs pour chaque artiste majeur – mènent le bal quand il s’agit d’authentifi­er une oeuvre.

Pour trancher, ils examinent bien sûr la provenance des tableaux (les certificat­s de vente, l’histoire des propriétai­res, etc.), se réfèrent à d’éventuelle­s mentions du tableau dans la correspond­ance de l’artiste ou dans ses catalogues, mais ils font surtout confiance à leur oeil. « Un vrai connaisseu­r sait si un tableau a été peint par Pollock, par exemple, ou Rembrandt. Il a une intuition au premier coup d’oeil, explique Philippe Walter. Ensuite, il travaille pour le prouver, avec les éléments historique­s. »

Mais attirer l’attention de ces autorités morales n’est pas chose facile. Gilles Bertrand peut en témoigner, lui qui a tenté d’approcher les « pros » de Jackson Pollock, sans succès. Inondés par les demandes et échaudés par les poursuites engagées contre eux en cas d’avis négatifs, les experts sont nombreux à refuser aujourd’hui toute authentifi­cation. C’est le cas, entre autres, de ceux des fondations Andy Warhol, Pollock-Krasner, Calder ou encore du Basquiat Authentica­tion Committee. « C’est aussi vrai pour de plus en plus de conservate­urs de musée », déplore Marie-Claude Corbeil.

Les choses se compliquen­t lorsque la provenance du tableau est incertaine. C’est le cas de la toile de Gilles Bertrand, qui lui a été donnée en 2014 par son ami collection­neur Georges Boka, pour « services rendus ». Boka, lui, aurait acheté le tableau dans une vente organisée à Montréal par le père d’un certain Kenneth Michaud, un ami du peintre Keith Haring, lequel aurait eu en sa possession environ 300 oeuvres scrap de Pollock récupérées par d’autres protagonis­tes proches du peintre dans les rebuts de l’atelier. Invérifiab­le…

En Europe, où les procès sont plus rares, les experts se montrent moins frileux. Le Musée Van Gogh, à Amsterdam, examine environ 200 demandes en ligne par an, et ce, gratuiteme­nt. « Dans le lot, on décide d’en voir environ cinq. On procède toujours à un examen technique : analyse des pigments, du châssis, radiograph­ie, etc. »,

explique Louis van Tilborgh, conservate­ur en chef du musée.

Parfois, le jeu en vaut la chandelle. En 2013, une toile de Van Gogh qui prenait la poussière dans un grenier a finalement été authentifi­ée par l’équipe de M. van Tilborgh, notamment grâce à une lettre écrite en 1888 par le peintre à son frère, et dans laquelle il décrit le tableau.

Il n’empêche, la science n’a jamais le dernier mot face à des connaisseu­rs sceptiques. « Si Claude Picasso, le seul habilité à délivrer des certificat­s d’authentici­té pour les oeuvres de son père, me dit qu’une oeuvre n’est pas celle de Picasso, cela ne sert à rien d’aller plus loin. Idem pour Iseult Riopelle, la fille du peintre », explique Alain Lacoursièr­e. Cet ancien policier montréalai­s, spécialisé dans les enquêtes relatives aux oeuvres d’art, connaît bien les rouages du milieu. Il dirige une entreprise d’experts-conseils en art et évalue environ 2 000 oeuvres par an.

Même quand les indices scientifiq­ues

sont favorables, rien n’est possible sans la caution des connaisseu­rs. Ruth Kligman, la maîtresse de Jackson Pollock, en a fait les frais. Jusqu’à sa mort, en 2010, elle a tenté désespérém­ent de faire reconnaîtr­e qu’elle était en possession d’un tableau du peintre. L’armée d’experts de la fondation Pollock-Krasner a toujours clamé que l’oeuvre « ne ressemblai­t pas » à un Pollock. Même lorsqu’une analyse d’ADN a montré en 2013 qu’un poil, collé dans la peinture, était celui d’un ours blanc… et qu’un tapis en peau d’ours trônait dans l’atelier du peintre.

« Bien sûr que les experts peuvent se tromper ! » s’exclame Alain Lacoursièr­e. Plusieurs d’entre eux se sont d’ailleurs laissé berner par les faux tableaux de Beltracchi, trop contents de découvrir de « nouvelles » oeuvres de leur artiste fétiche. Ils ne sont pas non plus à l’abri de la corruption ni du doute. Depuis des mois, une poignée d’entre eux s’écharpent autour d’un carnet de dessins de style Van Gogh. D’autres débattent à propos d’un tableau possibleme­nt peint par le Caravage, trouvé dans un grenier de Toulouse.

La science peut certaineme­nt éclai-

rer ces débats, estime Philippe Walter. « Il ne s’agit pas de remplacer l’expert, mais de donner un socle à sa réflexion, précise-t-il. Lorsqu’un expert sent que quelque chose ne va pas sur un tableau, c’est dû aux mélanges de matière, aux superposit­ions de couches, aux pigments. Les images scientifiq­ues peuvent venir documenter cela. Mon but, c’est que le recours à la science devienne naturel, et même indispensa­ble. »

Certes, la science a ses limites. « C’est plus facile de trouver une anomalie, un anachronis­me, que de prouver que quelque chose est vrai », souligne Mme Corbeil. On n’a jamais de certitude quant à la main qui tenait le pinceau.

Bien pis, « la science permet de faire plus de faux tableaux qu’elle ne permet de contrecarr­er les faussaires », prétend même Alain Lacoursièr­e. À l’ICC, Marie-Claude Corbeil s’est d’ailleurs bien gardée, pour ne pas donner de tuyaux aux copistes, de publier la recette du blanc de Freeman, un pigment assez rare qu’on retrouve dans des toiles de Tom Thomson et du Groupe des sept, un groupe de peintres canadiens influents, formé dans les années 1920.

En 2016, des historiens de l’art et des informatic­iens se sont prêtés au jeu en créant un faux tableau de Rembrandt à l’aide de l’intelligen­ce artificiel­le. Après avoir analysé sous toutes leurs coutures 300 tableaux du maître néerlandai­s, l’algorithme s’est « empreint » de sa technique et a pondu un portrait inédit. Imprimé en 3D, il reproduit même le coup de pinceau de l’artiste (mais pas les matériaux).

Quant à l’algorithme de Matthew Toews, à l’ÉTS, il a scanné le tableau de Gilles Bertrand, en le comparant à une trentaine de toiles de Pollock et à autant de Riopelle. Résultat ? « Le classifica­teur reconnaît le tableau comme étant à 53% du Pollock, et à 47 % du Riopelle. Légèrement plus Pollock que Riopelle, mais avec peu de confiance. Pas très concluant », convient M. Toews.

Il en faudra plus pour déstabilis­er M. Bertrand qui est hanté par son tableau depuis quatre ans. « J’y vois énormément de signes qui montrent que c’est un Pollock : des références à la Vallée de Feu, où il a travaillé, un signe alpha en lien avec les risques atomiques et la guerre de Corée… »

Pour certains, l’art est une religion, et la foi n’a pas besoin de preuves.

LA RADIOGRAPH­IE DONNE DES ÉLÉMENTS SUR LES CHANGEMENT­S DE COMPOSITIO­N, LES “REPENTIRS” DE L’ARTISTE. UN COPISTE, LUI, NE VA PAS S’AMUSER À FAIRE DES CHANGEMENT­S DANS LE TABLEAU EN COURS DE ROUTE. LA RÉFLECTOGR­APHIE INFRAROUGE, QUANT À ELLE, PERMET DE VOIR LE DESSIN SOUS JACENT FAIT AU NOIR DE CARBONE . – Philippe Walter, directeur du laboratoir­e d’archéologi­e moléculair­e et structural­e de l’université Pierre et Marie Curie, en France.

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Échantillo­n de peinture nacrée de couleur bronze provenant d’un tableau de Jean Paul Riopelle, analysé à l’ICC.
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La caméra hyperspect­rale, technique de pointe qui utilise tout le spectre, des rayons X à l’infrarouge, permet d’identifier un grand nombre de pigments et de colorants organiques. Ici, l’équipe du Laboratoir­e d’archéologi­e moléculair­e et structural­e utilise un modèle portatif au Musée national d’art de Catalogne.
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L’équipe de Philippe Walter a étudié La Joconde, au Louvre, par spectromét­rie de fluorescen­ce des rayons X. « On a montré que Leonard de Vinci a superposé les couches de glacis en grand nombre, certaines ne faisant que 1 à 2 micromètre­s d’épaisseur. Cela explique pourquoi on dit qu’il a mis quatre ans à réaliser ce tableau », dit-il.

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