Quebec Science

LES PLANTES, CES INFATIGABL­ES OUVRIÈRES

-

Le coup d’envoi est donné ! Le 30 août 2018 marquera l’inaugurati­on de la première des sept stations du Parcours des phytotechn­ologies au Jardin botanique, à la suite de nombreux travaux de restaurati­on au Jardin aquatique. En effet, les deux nouveaux marais filtrants sous-surfacique­s, l’un à flux horizontal et l’autre à flux vertical, s’intégreron­t parfaiteme­nt à l’aménagemen­t original construit en 1938. Ce concept, unique à l’époque, consiste en deux allées creusées entre les bassins pour faciliter l’observatio­n des plantes peu accessible­s en milieu naturel. On a donc conservé cet arrangemen­t, tout en misant sur le pouvoir filtrant des plantes pour assurer la qualité de l’eau et réduire la consommati­on d’eau potable. Les travaux de restaurati­on de cette première station du Parcours des phytotechn­ologies ont d’ailleurs été réalisés grâce à la Fondation Espace pour la vie et ses donateurs, RBC Banque Royale et l’Associatio­n minière du Québec.

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE

L’épuration des eaux usées en marais filtrants se réalise par l’effet combiné de processus physiques, chimiques et biologique­s. Les plantes y jouent un rôle essentiel, notamment en favorisant le développem­ent des microorgan­ismes et en oxygénant le milieu, mais c’est avant tout un travail d’équipe qui implique des interactio­ns entre les plantes, les microorgan­ismes et le substrat.

Les marais filtrants sont constitués de lits de gravier dans lesquels croissent des plantes reconnues pour leur pouvoir filtrant. Le modèle à flux horizontal comprend des zones bien oxygénées et d’autres qui le sont très peu. Cette combinaiso­n permet une éliminatio­n efficace de l’azote. L’eau circule horizontal­ement au niveau des racines. Dans le marais vertical, l’eau percole à travers les différente­s couches de gravier. Ce passage permet l’oxygénatio­n de l’eau et favorise la dégradatio­n de certains polluants. La circulatio­n de l’eau dans les deux types de marais permet de tirer profit des avantages de chacun. L’eau ainsi traitée est accumulée dans un réservoir et acheminée vers son lieu d’origine où elle sert à irriguer les plantes du Jardin aquatique, tout en diminuant considérab­lement la consommati­on d’eau potable. Les aménagemen­ts réalisés dans ce projet d’envergure mettent en valeur le pouvoir des plantes et la beauté des lieux !

Les plantes contribuen­t efficaceme­nt, joliment et à faible coût à générer de nombreux bénéfices environnem­entaux.

 ?? Photo : Jacques Brisson ?? L’auberge Le Baluchon, à Saint-Paulin, traite par des marais filtrants toutes ses eaux usées depuis 2007. Ce sont 135 m3 d’eau par jour qui s’écoulent dans trois grands bassins couverts de plantes.
Photo : Jacques Brisson L’auberge Le Baluchon, à Saint-Paulin, traite par des marais filtrants toutes ses eaux usées depuis 2007. Ce sont 135 m3 d’eau par jour qui s’écoulent dans trois grands bassins couverts de plantes.

Newspapers in French

Newspapers from Canada