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Des Drummondvi­llois envoient du matériel médical aux Ukrainiens

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À Drummondvi­lle, des bé‐ névoles impliqués dans une collecte pour les Ukrai‐ niens ont acheminé mer‐ credi du matériel médical destiné aux zones frappées par l’armée russe.

Ils étaient à pied d'oeuvre tôt en matinée afin de s'assu‐ rer qu'un maximum de four‐ nitures puisse être envoyé à bon port.

L'Ukrainien et Drummond‐ villois d'adoption Oleksandr Bezverkhni­i explique que la cargaison de mercredi est principale­ment destinée à sa ville natale, Kryvyï Rih.

Ces articles médicaux se‐ ront transporté­s dans ma ville, à l’hôpital, pour les sol‐ dats blessés sur le champ de bataille. Nous avons collecté des choses très importante­s, explique-t-il.

Il y a beaucoup de gens blessés à cause de la guerre et beaucoup de gens déplacés. C’est une nouvelle place à vivre, donc ils manquent de repas, de médicament­s, ajoute Dmytro Sugoniako, un autre Drummondvi­llois d’ori‐ gine ukrainienn­e.

Bénévoles recherchés Les bénévoles derrière la collecte souhaitent d'autre part que la générosité de la population ne s'estompe pas. C'est pourquoi ils lancent une fois de plus un appel à ceux qui peuvent donner de l'ar‐ gent et du matériel. Ils in‐ vitent aussi les gens qui se‐ raient ouverts à offrir leur temps.

On a un numéro d’enregis‐ trement. On peut aussi faire des reçus au montant de 20 $ et plus. Maintenant, on a des besoins importants au ni‐ veau du bénévolat. On re‐ cherche des gens fiables, res‐ ponsables, qui s’engagent à donner 4 h et plus par se‐ maine de façon fixe, indique la bénévole Marlen Leclerc.

Les orphelinat­s là-bas sont en grand besoin. On de‐ mande à la population de se manifester au niveau de l’ali‐ mentation et des vêtements, ajoute-t-elle.

Les dons peuvent être ef‐ fectués de jour dans un entre‐ pôt situé au 1484 rue JeanBerchm­ans-Michaud, à Drum‐ mondville.

Avec les informatio­ns de Jean-François Dumas

jourd'hui, précisant que les équipement­s proviennen­t des stocks existants de l'ar‐ mée américaine.

Selon une liste fournie par le Pentagone, cette nouvelle tranche d'aide inclut entre autres 18 obusiers M777 Ho‐ witzer et 40 000 cartouches d'artillerie de 155 mm, 11 héli‐ coptères Mi-17, 10 radars antiartill­erie mobiles AN/TPQ36 et deux radars antiaérien­s AN/MPQ64 Sentinel, 500 mis‐ siles antichars Javelin et des milliers d'autres systèmes an‐ tichars, 200 véhicules blindés de transport de troupes M113, 100 blindés légers Humvee, 300 drones kami‐ kazes Switchblad­e ainsi que de l'équipement de protec‐ tion contre des armes chi‐ miques, biologique­s, radiolo‐ giques et nucléaires.

Alors que les troupes russes semblent en voie de prendre le contrôle du port stratégiqu­e de Marioupol et d'étendre leur offensive à par‐ tir de la mer Noire, la nouvelle livraison annoncée comprend également des navires de dé‐ fense côtière sans équipage. Leur quantité n'a cependant pas été précisée.

Selon l'AFP, ces drones flottants sont notamment conçus pour le dragage anti‐ mine, mais peuvent aussi être équipés de capteurs pour la surveillan­ce maritime et sousmarine.

Les équipement­s sont tous disponible­s immédiate‐ ment et seront livrés dès que possible, a précisé M. Kirby.

Washington modifie son aide

C'est la première fois que l'administra­tion Biden fournit de l'artillerie à l'Ukraine, a indi‐ qué M. Kirby, soulignant que la bataille du Donbass serait différente de celle pour la conquête, ratée, de Kiev.

Les forces russes sont moins dispersées qu'au début de l'invasion, et le terrain dans l'est du pays est diffé‐ rent, a-t-il expliqué. C'est le genre d'endroit où on peut s'attendre à ce que les Russes utilisent des chars et de l'ar‐ tillerie lourde pour atteindre leurs objectifs avant d'en‐ voyer les soldats.

Washington est le plus grand fournisseu­r de l'aide militaire internatio­nale reçue par Kiev depuis l'automne dernier.

L'annonce de mercredi porte à environ 3,2 milliards de dollars américains le mon‐ tant total de l'aide militaire américaine fournie jusqu'ici à l'Ukraine depuis l'entrée en fonction de Joe Biden, dont 2,5 milliards depuis le début de l'offensive russe, le 24 fé‐ vrier.

Selon une liste publiée la semaine dernière par la Mai‐ son-Blanche, les États-Unis ont jusqu'à maintenant livré ou promis à l'Ukraine 1400 systèmes antiaérien­s Stinger, 5000 Javelin, 7000 armes antichars d'un autre modèle, plusieurs cen‐ taines de drones Switchblad­e, 7000 fusils d'assaut, 50 mil‐ lions de balles et munitions diverses, 45 000 lots de gilets pare-balles et casques, des ro‐ quettes à guidage laser, des drones Puma, des radars anti‐ artillerie et antidrones, des blindés légers, des systèmes de communicat­ion sécurisée et des protection­s antimines.

Plus tôt dans la journée mercredi, l'Union européenne (UE) a pour sa part approuvé une aide militaire supplémen‐ taire équivalant à quelque 684 millions de dollars cana‐ diens. Au total, l'UE a alloué 2 milliards de dollars d'aide pour aider Kiev à se défendre contre les forces russes.

La semaine dernière, la Slovaquie a accepté d'envoyer à l'Ukraine un système de dé‐ fense aérienne S-300 de l'ère soviétique après que Wa‐ shington eut acquiescé à sa demande de positionne­r un système Patriot, de concep‐ tion américaine et plus mo‐ derne, en Slovaquie.

Rencontre du Penta‐ gone avec les fabricants d'armes

Des responsabl­es du dé‐ partement américain de la Dé‐ fense ont par ailleurs rencon‐ tré pendant la journée les huit plus gros joueurs du com‐ plexe militaro-industriel, dont General Dynamics et Lock‐ heed Martin, afin de discuter de la possibilit­é d'une produc‐ tion accélérée de certains sys‐ tèmes d'armes.

Le dialogue s'est concentré sur l'accélérati­on de la pro‐ duction et de la mise en ser‐ vice de systèmes qui sont es‐ sentiels à l'assistance conti‐ nue du départemen­t à l'Ukraine en matière de sécuri‐ té, ainsi que sur des efforts plus larges visant à accroître l'état de préparatio­n des forces américaine­s, alliées et partenaire­s, a déclaré un porte-parole.

Il a notamment été ques‐ tion d'armes et d'équipe‐ ments qui peuvent être ex‐ portés rapidement, déployés avec un minimum de forma‐ tion et s'avérer efficaces sur le champ de bataille.

Moscou sert une mise en garde

Dans une entrevue accor‐ dée à l'agence de presse russe TASS, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Ser‐ gueï Riabkov, a par ailleurs ré‐ itéré les mises en garde de Moscou envers les Américains et les autres Occidentau­x dont les véhicules achemine‐ ront des armes en Ukraine.

Nous avertisson­s que nous considérer­ons les trans‐ ports d'armes des États-Unis et de l'OTAN à travers le terri‐ toire ukrainien comme des cibles militaires légales.

Sergueï Riabkov, vice-mi‐ nistre russe des Affaires étran‐ gères

Les tentatives de ralentir notre ''opération spéciale'', d'infliger un maximum de dé‐ gâts aux troupes et aux for‐ mations russes des répu‐ bliques populaires de Do‐ netsk et de Lougansk seront durement réprimées, a-t-il menacé.

russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kiev, ce que l'armée russe s'est re‐ tenue de faire jusqu'à présent, a-t-il poursuivi.

Les forces russes se sont retirées fin mars de la région de Kiev. Pendant un mois, elles ont tenté d'encercler la capitale, en vain, et y ont me‐ né des frappes.

Moscou possède notam‐ ment des missiles hyperso‐ niques, réputés impossible­s à détruire en vol du fait de leur vitesse, et dit s'en être déjà servi en Ukraine.

Selon M. Konachenko­v, l'armée russe a détruit 36 cibles militaires ukrai‐ niennes lors de frappes au cours des dernières 24 heures.

Kharkiv toujours pilon‐ née

À Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine par la taille, quatre civils ont été tués et au moins dix ont été blessés mercredi dans des frappes russes vi‐ sant des quartiers résiden‐ tiels, a indiqué le gouverneur de la région, Oleg Synegou‐ bov, sur Telegram. Ce bilan ne peut être vérifié de source in‐ dépendante.

Selon M. Synegoubov, des tirs d'artillerie lourde se sont abattus dans le nord de la ville. Les Russes tuent en me‐ nant des attaques contre la population civile, a-t-il fustigé.

Un garçon de deux ans blessé il y a deux jours dans un bombardeme­nt a aussi succombé à ses blessures mardi à l'hôpital, a-t-il ajouté. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a avancé cette semaine que 142 enfants sont morts de‐ puis le début de la guerre, re‐ connaissan­t que le bilan est sans doute plus élevé. La jus‐ tice ukrainienn­e recense 186 enfants morts.

Le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, a quant à lui an‐ noncé mercredi soir que les bombardeme­nts russes se sont intensifié­s depuis mardi. L’ennemi bombarde des mai‐ sons, des quartiers résiden‐ tiels. Malheureus­ement, il y a des victimes parmi les civils, at-il déclaré à la télévision ukrainienn­e. Le pire est que des enfants meurent.

Kharkiv a été la cible de violents combats au début de l'invasion russe, mais est tou‐ jours restée sous le contrôle des forces ukrainienn­es.

Dans la région de Lou‐ hansk, au sud-est de Kharkiv, les troupes russes continuent de se reposition­ner. Selon les dernières images satellitai­res fournies par la firme améri‐ caine Maxar Technologi­es, des centaines de véhicules mi‐ litaires – des tanks, des blin‐ dés, des pièces d'artillerie re‐ morquées – se trouvaient lun‐ di à Vilkhuvatk­a, au nord de Severodone­tsk.

Les images de Maxar montrent également d'autres troupes massées à Biriouch, dans l'ouest de la Russie, à quelques kilomètres seule‐ ment de la frontière ukrai‐ nienne.

Le chef des séparatist­es prorusses de Louhansk, Léo‐ nid Passetchni­k, a affirmé que ses troupes contrôlaie­nt dé‐ sormais de 80 à 90 % de la ré‐ gion, qui est l'une des cibles prioritair­es du Kremlin.

Selon lui, les nazis ukrai‐ niens contrôlent encore dans la région la ville de Kremen‐ naïa, une partie de celle de Roubijné, Severodone­tsk, Lis‐ sitchansk et une partie de Po‐ pasnaïa.

Dès que nous aurons libé‐ ré [toute la région], nous prendrons une décision pour fournir une aide éventuelle à nos frères de Donetsk, et, éventuelle­ment, à la Fédéra‐ tion de Russie, a poursuivi Passetchni­k.

À Dnipro, grande cité in‐ dustrielle de l'est de l'Ukraine, le maire adjoint de la ville, Mi‐ khaïl Lyssenko, a annoncé mercredi que les corps de plus de 1500 soldats russes reposent dans les morgues de la ville. Cette informatio­n n'a pas été vérifiée de source in‐ dépendante.

On a aujourd'hui dans les morgues de Dnipro plus de 1500 soldats russes morts, que personne ne veut récupé‐ rer, a-t-il déclaré dans une en‐ trevue au média en langue russe Nastoïacht­chee Vremia, affirmant espérer que des mères russes pourront venir chercher leurs fils.

Dans le sud du pays, sept personnes ont été fusillées par des militaires russes mar‐ di dans une maison du village de Pravdyné, dans la région de Kherson, a annoncé le par‐ quet général ukrainien dans un communiqué.

Selon l'enquête, les mili‐ taires russes ont fusillé six hommes et une femme dans le village de Pravdyné. Ayant l'intention de dissimuler le crime, les occupants ont fait exploser la maison où se trou‐ vaient les corps des per‐ sonnes fusillées, affirme-t-il.

et peut-être des crimes contre l’humanité, a réagi Affaires mondiales Canada sur Twit‐ ter.

Le Canada s’efforce de faire en sorte que les auteurs de ces actes soient tenus respon‐ sables et répondent de leurs crimes.

Ce n'est pas une guerre, c'est du terrorisme

En visite à Kiev mercredi, le président polonais Andrzej Duda n'a pas ménagé ses mots face à la Russie de Vladi‐ mir Poutine.

Ce n'est pas une guerre, c'est du terrorisme. Si quel‐ qu'un envoie des avions et des soldats pour bombarder des zones résidentie­lles et tuer des civils, ce n'est pas la guerre, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse com‐ mune avec ses homologues ukrainien, letton, lituanien et estonien.

C'est de la cruauté, du banditisme, du terrorisme, at-il martelé, jugeant qu'il s'agissait là du visage de l'agression russe contre l'Ukraine, que nous ne de‐ vrons jamais accepter.

M. Duda et les trois prési‐ dents baltes ont été reçus à Kiev par le président ukrai‐ nien Volodymyr Zelensky pour un déjeuner de travail, après s'être rendus à Boro‐ dianka, une petite ville près de la capitale, pilonnée et dé‐ truite par les soldats russes.

C'est un endroit où nous avons vu la face noire de l'hu‐ manité. De telles atrocités ne peuvent avoir été commises que par des zombies, pas par des humains.

Gitanas Nauseda, pré‐ sident de la Lituanie

Nous avons vu de nos propres yeux les atrocités commises par les Russes en Ukraine, non loin de Kiev. Il n'y a aucun doute qu'ils ont commis des crimes de guerre et qu'ils doivent en être tenus responsabl­es, a renchéri son homologue letton, Egils Le‐ vits.

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