Sudbury n’a reçu que deux soumissions pour la construction du KED
Seules deux entreprises ont répondu à l'appel d'offres de la Ville du Grand Sudbury pour construire le centre de divertissement Kingsway (KED). Trois com‐ pagnies avaient été rete‐ nues par la Ville en janvier, au tout début du proces‐ sus.
Ball Constructions Ltd et PCL Constructors Northern Ontario Inc. ont été les seules à envoyer leurs documents avant la date limite du 16 juin. La troisième entreprise rete‐ nue, EllisDon Corporation, n’a pas soumis d’offre.
Nous n’avons que deux offres pour le plus gros inves‐ tissement de l’histoire de notre ville et nous avons per‐ du EllisDon. Je trouve cette nouvelle décevante pour la communauté, a lancé le conseiller du quartier 4, Geoff McCausland.
L’absence de ce dernier constructeur a mené à un échange entre le conseiller McCausland et le maire Brian Bigger à la réunion du conseil municipal jeudi soir. M. Mc‐ Causland a fait part de ses in‐ quiétudes concernant l’impli‐ cation de Dario Zulich, le pro‐ moteur du KED, dans la pré‐ paration d’une soumission.
Il trouve la situation alar‐ mante puisqu’il y a moins de compétition.
Une question de compé‐ tition
M. Zulich est le présidentdirecteur général de la TESC Contracting Company, qui a aidé Ball Constructions Ltd avec les documents soumis, qui ne fait maintenant face qu’à une seule entreprise.
M. McCausland dit avoir entendu des craintes sem‐ blables de plusieurs citoyens, mais il était sûr que le proces‐ sus était légitime jusqu’à pré‐ sent parce qu’il y avait deux autres constructeurs qui étaient impliqués.
Le maire est intervenu, alors que le conseiller conti‐ nuait de parler, en soulevant que M. McCausland allait pos‐ siblement à l’encontre des règles municipales en émet‐ tant ces propos.
Il me semble peut-être que vous avez eu des échanges avec une partie au milieu d'un processus d'acquisition qui n'est pas encore terminé a dit M. Bigger, indiquant que ceci va à l’encontre du code de conduite de la Ville et des règles d’achat.
Alors que le maire deman‐ dait aux employés munici‐ paux de fermer le micro du conseiller, M. McCausland a répliqué qu’il pose une ques‐ tion légitime et qu’il ne faisait que partager des informa‐ tions qui étaient disponibles pour le public en ligne.
Le directeur administratif de la Ville, Ed Archer, a rappelé que puisque les offres ont été reçues la même journée que la réunion, il est trop tôt pour savoir pourquoi EllisDon n’a pas participé.
Ça ne sera pas possible pour nous de vous expliquer pourquoi un soumissionnaire n’a pas soumis d’offre jusqu’à ce que nous ayons l’occasion de communiquer avec lui et en apprendre plus sur ce qui l’a empêché de participer comme les autres, partage-t-il. M. Archer indique qu’il faudra attendre la fin du processus pour récolter ces informa‐ tions.
Le processus d’appel d’offres auquel participent les deux constructeurs est une nouveauté pour la Ville. Plus tôt cette année, elle a annon‐ cé qu’elle lancerait un appel d’offres progressif pour conce‐ voir l’édifice. Le constructeur qui remporte le contrat tra‐ vaillera avec la Ville durant plusieurs phases du projet et approuvera des dépenses en cours de route.
La Ville indique qu’il y a plusieurs avantages à ce pro‐ cessus, comme l’occasion pour le propriétaire de contri‐ buer à la conceptualisation, la transparence des coûts liés au projet et la chance d’avoir moins conflits. Cependant, il y a un peu de risques, puisque le coût du projet n’est pas dé‐ terminé au moment de la si‐ gnature du contrat.
Avec les informations de Sarah MacMillan de CBC