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Les entreprise­s sont prêtes à ouvrir leurs portefeuil­les pour le Stampede

- Tiphanie Roquette

Après une décennie de ré‐ cession économique et de pandémie, le Stampede de Calgary espère renouer en 2022 avec ses meilleures années. Le monde des af‐ faires se remet en selle pour accroître ses dé‐ penses.

Depuis 30 ans, Rob Laid‐ law, vice-président de la firme d’investisse­ment Acumen Ca‐ pital, organise une fête pen‐ dant le Stampede. Moitié soi‐ rée de financemen­t pour un organisme de charité, moitié rassemblem­ent pour l'élite de Calgary : 3500 invités y sont attendus.

Les deux tiers des billets se sont vendus en moins de deux jours, selon Rob Laidlaw.

Calgary bouillonne d’en‐ thousiasme. Il y a un désir la‐ tent qui n’a pas été satisfait pendant trois ans. Je suis sûr que cela va être une très bonne année pour les com‐ merces et les entreprise­s de Calgary, estime-t-il.

Avec un baril de pétrole frôlant les 120 $ US, les com‐ pagnies énergétiqu­es ont pu se relever rapidement de la pandémie, ajoute-t-il. Cette relance économique a insufflé un buzz dans toute la ville.

De nombreuses entre‐ prises vont [organiser des fêtes] pour leurs employés et leurs clients comme on le voyait dans les bonnes an‐ nées, ajoute-t-il.

En dehors du parc du Stampede avec ses manèges et ses compétitio­ns de rodéo, le monde des affaires orga‐ nise des fêtes et des déjeu‐ ners pour remercier ses em‐ ployés et divertir ses plus gros clients. L'événement est tout aussi un incontourn­able pour les politicien­s.

Cela pourrait être une des meilleures années du Stam‐ pede.

Rob Laidlaw, organisate­ur d'une fête

Le Stampede s’attend au moins à renouer avec la pé‐ riode prépandémi­e. En 2019, 1 275 465 personnes ont par‐ ticipé aux 10 jours d’événe‐ ments, la deuxième meilleure affluence de l'histoire du Stampede. L’année dernière, à peine un demi-million de visi‐ teurs s’y sont rendus.

Selon la directrice des communicat­ions de l’événe‐ ment, Kristen Anderson, plus le lancement se rapproche, plus les entreprise­s achètent de billets. Les commandita­ires répondent également à l’ap‐ pel et pas seulement au ni‐ veau local.

Les gens veulent voyager et revenir au Stampede loca‐ lement, mais aussi les étran‐ gers. Nous sommes vraiment satisfaits de nos résultats en matière de commandita­ires et de publicités, explique-t-elle.

Sans l’extravagan­ce du boom

Dave Howard, le proprié‐ taire de The Event Group qui produit des événements en direct, doute toutefois que le monde des affaires revienne à la folie des années de boom économique.

Des histoires dignes de lé‐ gendes urbaines évoquent des fêtes où l’alcool gratuit coulait à flots et où des ve‐ dettes internatio­nales ve‐ naient divertir les convives.

L’approche est beaucoup plus conservatr­ice. Là où vous auriez vu 800 invitées, la liste est maintenant de 400. Les boissons à volonté sont rem‐ placées par trois ou quatre verres gratuits, constate-t-il.

Les entreprise­s pétrolière­s notamment font attention à leurs dépenses et à leurs images de marque, selon Dave Howard.

Les producteur­s d'événe‐ ments souffrent aussi des ré‐ percussion­s de la pandémie. L’industrie a été à l’arrêt pen‐ dant trois ans. Les technicien­s de son, de lumière, les décora‐ teurs, tout ce monde-là se sont trouvé d’autres emplois.

C’est un énorme défi de trou‐ ver du personnel, explique-til.

Faute de travailleu­rs et d’endroits disponible­s, son entreprise a dû refuser l’orga‐ nisation de plusieurs événe‐ ments. Les bonnes années, Dave Howard en mettait sur pied deux à trois par jour.

Cette année, il en aura que cinq pendant toute la durée du Stampede. Mais comme il le dit, ce sera toujours mieux que l’année dernière.

Le Stampede a lieu du 8 au 17 juillet.

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