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Un homme de Saint-Jean dit avoir été sauvé par une clinique virtuelle

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Après des heures d’attente interminab­les en salle d’ur‐ gence sans trouver de ré‐ ponses à ses préoccupa‐ tions, Dylan Harris remer‐ cie aujourd’hui une cli‐ nique virtuelle de lui avoir sauvé la vie.

L’homme de St-Jean vit avec des maux de tête et des évanouisse­ments inexpli‐ cables depuis plusieurs mois. Souvent, ces symptômes sont provoqués par un éternue‐ ment ou une toux, à n’im‐ porte quel endroit ou mo‐ ment de la journée.

Ça m’est arrivé en condui‐ sant sur l’autoroute. J’ai éter‐ nué et j’ai perdu connaissan­ce alors que je roulais à 100 km/h le long de la route Pitts Memorial, raconte-t-il.

L’événement est survenu une fois, puis une deuxième quelques jours plus tard. Les évanouisse­ments à répétition ont finalement poussé Dylan Harris et sa femme, Domi‐ nique, à se rendre aux ur‐ gences du Centre des sciences de la santé, à Saint-Jean.

Mais les longs temps d’at‐ tente ne leur ont pas permis d’avoir les réponses souhai‐ tées, seulement de l’incerti‐ tude quant à l’avenir.

Une clinique virtuelle lui évite le pire

Après sa visite infruc‐ tueuse aux urgences, l’homme décide de consulter un médecin sur la plateforme virtuelle Medicuro Virtual Health, pilotée par le Dr Todd Young, à Springdale.

Plusieurs examens, ren‐ dez-vous et six à huit se‐ maines plus tard, il apprend qu’une tumeur avec un kyste de la taille d’un oeuf se déve‐ loppe dans son cerveau.

Si je n’avais pas obtenu le diagnostic, j’aurais probable‐ ment perdu la vie dans un ac‐ cident de la route.

Dylan Harris

Depuis sa prise en charge, les médecins sont parvenus à retirer sa tumeur et il est maintenant à l’étape de la ré‐ mission. Je pense que ça ouvre une voie pour beau‐ coup de gens, dit Dominique Harris à propos des soins de santé offerts virtuellem­ent.

À Terre-Neuve-et-Labra‐ dor, par exemple, l’associatio­n médicale évalue que plus de 125 000 personnes n’ont pas de médecin de famille. Par conséquent, de plus en plus de gens se tournent vers la salle d’urgence pour se faire soigner.

Le dénominate­ur commun de la plupart des salles d'ur‐ gence, en ce moment, c’est les temps d’attente prolongés pour les patients, déplore le Dr Todd Young, qui estime que Dylan Harris, avec ses symptômes, n’aurait pas dû patienter aussi longtemps qu’il a eu à le faire.

Il espère que les soins vir‐ tuels, même s’ils ne remplace‐ ront jamais les médecins de famille ou les salles d’urgence, continuero­nt à se développer dans la province.

D'après le reportage d'Alex Kennedy, de CBC

âgées, surtout qu’elles sont particuliè­rement vulnérable­s, ajoute la mairesse.

C’est difficile à accepter, parce que ce n’est pas un ma‐ gasin qu’on ferme, c’est une résidence de personnes âgées. Qu’on ne soit pas inter‐ pellés en amont pour pouvoir accompagne­r, voir ce qu’on aurait pu faire en tant que mi‐ lieu, ça me préoccupe. Je crois qu’on aurait pu avoir une étroite collaborat­ion avec les autorités du CIUSSS, souligne quant à lui le maire de Valdes-Sources Hugues Grimard.

Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas six mois de délai qui est donné à des personnes quand même vulnérable­s, qui ont un certain âge et qui vont devoir se relocalise­r? se de‐ mande quant à lui Philippe Pagé, le maire de Saint-Ca‐ mille.

La ministre des Aînés et des Proches aidants Margue‐ rite Blais ressent aussi un ma‐ laise face à cette fin de ser‐ vices. Radio-Canada lui a parlé de la résidence Ferland alors qu’elle participai­t à l’inaugura‐ tion du chantier d’une Maison des aînés à Coaticook.

Depuis qu’on a adopté la nouvelle mouture de la Loi pour contrer la maltraitan­ce envers les aînés et toute autre personne majeure en situa‐ tion de vulnérabil­ité, il y a deux éléments là-dedans. On a donné un levier juridique aux CISSS, aux CIUSSS et au ministère de la Santé pour être en mesure de faire une tutelle provisoire quand ce genre de situation arrive. Deuxièmeme­nt, si la per‐ sonne ne fait pas son plan de cessation de ses activités neuf mois avant de fermer ses portes avec le CISSS et le CIUSSS, cette personne s’ex‐ pose à des sanctions très sé‐ vères, souligne-t-elle.

Ces sanctions peuvent at‐ teindre de 7 500 à 187 000 $ pour une entreprise et de 2500 à 62 500 $ pour un pro‐ priétaire .

Il faut que les lois soient respectées quelque part. Quand on devient proprié‐ taire d’une résidence de per‐ sonnes âgées, il faut réfléchir à ce qu’on fait. Ce n’est pas un commerce.

Marguerite Blais, ministre des Aînés et des Proches ai‐ dants

Le CIUSSS de l’Es‐ trie - CHUS compte examiner les recours possibles avec le ministère de la Santé.

Notre première préoccu‐ pation est de s’occuper des ré‐ sidents et de rassurer les rési‐ dents. Le deuxième engage‐ ment que j’ai pris avec Mme Blais est d’être en lien avec son équipe au ministère de la Santé et des Services sociaux, d’analyser adéquateme­nt la situation et de prendre de meilleures décisions pour les résidents et pour la popula‐ tion, indique Stéphane Trem‐ blay, le directeur général du CIUSSS de l’Estrie - CHUS.

Le propriétai­re de la rési‐ dence Ferland n’était pas dis‐ ponible pour répondre aux questions de Radio-Canada jeudi.

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