Radio-Canada Info

La CSN rejette les nouveaux horaires proposés aux ambulancie­rs de la région

- Marc-André Landry tive

Le syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamin­gue (CSN) déplore vivement l’annonce de la modifica‐ tion des horaires annoncée mercredi par le ministre de la Santé, Christian Dubé.

L’annonce prévoit la trans‐ formation des horaires de fac‐ tion à Malartic, Ville-Marie, Senneterre et Témiscamin­gue, pour mettre en place une for‐ mule hybride, le core-flex. Ces horaires permettrai­ent en principe à ces secteurs d’avoir des ambulancie­rs dans un vé‐ hicule 16 heures par jour, plu‐ tôt que de rester de garde en tout temps à leur domicile.

Pour la CSN, ce type d’ho‐ raire n’est pas une solution ac‐ ceptable et elle pourrait me‐ ner à davantage de découver‐ tures.

« C’est une formule qui ne sert pas la population ou les paramédics et c’est à toutes fins pratiques inapplicab­le, af‐ firme Félix-Antoine Lafleur, président du conseil central de l’Abitibi-Témiscamin­gue.

C’est une lubie du minis‐ tère. À part Amos qui obtient des horaires à l’heure, l’an‐ nonce d’hier (mercredi) est de la bouillie pour les chats!

Félix-Antoine Lafleur, pré‐ sident régional de la CSN

Une formule peu attrac‐

Selon M. Lafleur, les ho‐ raires qui seront proposés par la formule core-flex ne seront pas attractifs pour les para‐ médics, qui devront travailler plus de journées pour accu‐ muler le même nombre d’heures.

« Avec les enjeux de maind’oeuvre que l’on connait, il y aura beaucoup de découver‐ tures, estime-t-il. Ce n’est pas quelque chose d’intéressan­t pour les paramédics. Si on veut recruter davantage, on doit être guidés par l’améliora‐ tion des conditions de travail, ce qui n’est pas le cas. Ce n’est pas en proposant du core-flex qu’on va rallier les ambulan‐ cier à la cause. On veut pou‐ voir offrir un bon service dans des conditions acceptable­s et ça passe par des horaires ré‐ guliers de 12 heures par jour. »

Félix-Antoine Lafleur croit que la convention collective pourrait permettre de refuser l’implantati­on de ce nouveau système dans la région. Le syndicat entend poursuivre ses pressions pour que Qué‐ bec revienne sur sa décision.

« Pourquoi, en Abitibi, on n’obtient pas le même traite‐ ment qu’ailleurs au Québec? Il y a eu seulement cinq projets de core-flex dans les an‐ nonces d’hier (pour l’en‐ semble du Québec), dont quatre dans notre région. Notre représenta­tion poli‐ tique n’a pas fait son travail, en particulie­r nos députés ca‐ quistes qui se sont fait flouer », soutient M. Lafleur.

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