L’identité, préoccupation majeure des jeunes Atikamekw
Célina-Émilie Clary n’en est pas à sa première année au Sommet Jeunesse Atika‐ mekw. La jeune femme de 20 ans vivant en famille d’accueil regrette d’avoir perdu sa maitrise de la langue atikamekw au fil des années.
Pour elle, le Sommet Jeu‐ nesse Atikamekw (SJA), par ses conférences, ses ateliers et ses tables rondes, lui per‐ met de renouer avec sa culture et sa communauté.
Je suis ici pour ça : je veux me réapproprier ma culture, mon identité, et surtout ne pas avoir honte de ça, af‐ firme-t-elle.
Qu'est-ce que le Som‐ met Jeunesse Atikamekw?
Initié en 2017, le Sommet Jeunesse Atikamekw est un rendez-vous annuel organisé par le Conseil de la Nation Ati‐ kamekw, en collaboration avec le Secrétariat à la jeu‐ nesse du Québec.
Pour sa 5e édition, le Som‐ met se tient à Trois-Rivières, du 17 au 19 juin 2022. L’activi‐ té est ouverte aux personnes de 15 à 35 ans, les jeunes de 0 à 35 ans représentant environ 65 % de la population atika‐ mekw.
Célina-Émilie Clary juge que la langue est l’enjeu dont elle a entendu le plus parlé durant ce sommet. Au fil des discussions, la femme origi‐ naire d’Obijiwan a constaté qu’une priorité pour les Atika‐ mekw devrait être de trouver comment réussir à préserver et promouvoir la langue atika‐ mekw, autant dans les ré‐ serves que dans les villes.
Son amie, Shawerim Co‐ ocoo, en est à sa première an‐ née au SJA. Bien qu’elle s’inté‐ resse à tous les axes explorés durant la fin de semaine – des domaines, qui, juge-t-elle, se relie finalement entre eux – elle admet avoir eu un intérêt particulier pour les enjeux sa‐ nitaires.
La jeune femme originaire de Wemotaci rêve de devenir sage-femme afin d’ouvrir une maison de naissance dans sa communauté.
Je veux donner une chance aux femmes de la commu‐ nauté de donner naissance dans le respect de leur langue, leur culture et leur tradition,