Un programme de vélos en libreservice réclamé à Ottawa
Le regroupement Bike Ot‐ tawa un élu d’Ottawa sou‐ haitent que la capitale fé‐ dérale rejoigne les rangs des grandes villes du monde en adoptant un programme de vélos en libre-service, notamment pour faciliter le transport entre les stations de trans‐ port en commun.
Les systèmes de partage de vélos fonctionneraient es‐ sentiellement de la même ma‐ nière que le programme de trottinette électrique mis à l'essai à Ottawa au cours des dernières années.
On souhaiterait, avec cette idée, aménager des quais de vélos en libre-service dans les stations de transport en com‐ mun et dans certains quar‐ tiers stratégiques. Une appli‐ cation permettrait aux utilisa‐ teurs de localiser les vélos dis‐ ponibles et de les utiliser moyennant des frais pour en‐ suite les ramener à une autre station.
Le regroupement Bike Ot‐ tawa, ainsi que le conseiller du quartier Capitale, Shawn Me‐ nard, font pression pour im‐ planter ce service qui, selon eux, aiderait grandement les gens à parcourir de courtes distances, notamment entre les arrêts d'autobus et les sta‐ tions du train léger.
Vous éliminez à la fois la peur du vol et les soucis d'en‐ tretien, a fait valoir Madeleine
Bonsma-Fisher, membre du conseil d'administration de Bike Ottawa.
Selon elle, les vélos de lo‐ cation à très court terme sont une bonne option pour de nombreux utilisateurs des transports en commun qui cherchent à éviter d'attendre un bus local. Cette dernière souligne que le vélo est une alternative beaucoup plus ra‐ pide que de marcher plu‐ sieurs kilomètres pour at‐ teindre la station de transport en commun la plus proche.
Mme Bonsma-Fisher ajoute que les vélos sont sou‐ vent plus attrayants que les trottinettes électriques.
Les gens sont générale‐ ment prêts à faire des dis‐ tances un peu plus grandes à vélo que sur une trottinette électrique, dit-elle.
Un programme qui doit être subventionné, croit Bike Ottawa
Depuis 2009, les résidents d'Ottawa ont vu plusieurs programmes de vélos en libre-service voir le jour, puis échouer. Selon Madeleine Bonsma-Fisher, de Bike Otta‐ wa, c'est en partie parce qu'ils étaient destinés aux touristes, mais surtout parce que la Ville les considérait comme des en‐ treprises rentables.
Il ne faut pas s'attendre à ce que ces services soient ren‐ tables, tout comme on ne s’attend pas à ce que le trans‐ port en commun soit ren‐ table, a-t-elle déclaré.
Le conseiller Shawn Me‐ nard croit pour sa part qu'Ot‐ tawa devrait suivre l'exemple de deux autres villes onta‐ riennes, soit Toronto et Ha‐ milton, qui ont investi des fonds publics pour des ser‐ vices de vélo-partage.
Il y a un avantage public à avoir des vélos à haut rende‐ ment dans cette ville. Cela permettrait en fait à la munici‐ palité d'économiser de l'ar‐ gent par rapport aux trans‐ ports en commun, ce qui se‐ rait donc très positif pour nos finances en fin de compte, soutient l’élu.
À Toronto, le programme de partage de vélos est géré à l'interne par la Toronto Par‐ king Authority. L’organisme a d’ailleurs annoncé l'année der‐ nière une expansion du pro‐ gramme qui comprend l'ajout de vélos électriques à son parc.
À Hamilton, la ville verse 300 000 $ par année à un or‐ ganisme sans but lucratif pour exploiter son pro‐ gramme de vélos en libre-ser‐ vice.
Un rapport suggère que la ville gère son propre pro‐ gramme
Selon un rapport préparé par le personnel de la Ville d'Ottawa en 2021, l'exploita‐ tion d'un programme interne de vélos en libre-service est la meilleure option. Selon les fonctionnaires, cela permet‐ trait à la Ville de miser sur des endroits spécifiques où les ré‐ sidents pourraient facilement se connecter au transport en commun.
D’après ce même rapport, la Ville devrait investir 4 mil‐ lions $ pour lancer une flotte de vélos et de stations d'ac‐ cueil. Un tel programme coû‐ terait en plus 700 000 $ par an en frais d’exploitation et d'en‐ tretien.
En avril 2021, le personnel de la Ville avait suggéré que ces montants seraient trop élevés.
Le conseiller Shawn Me‐ nard et Bike Ottawa espèrent que leur prise de parole in‐ fluencera l'importante mise à jour du plan directeur des transports de la Ville, qui n'in‐ clut actuellement aucun in‐ vestissement pour un pro‐ gramme de vélo-partage. Le plan ne mentionne que l'im‐ pact potentiel d’une telle ini‐ tiative.
Le conseiller Tim Tierney, qui préside le Comité des transports de la Ville, n'a pas répondu à une demande d’en‐ trevue sur le sujet formulée par CBC.
Shawn Menard a dit sou‐ haiter que le prochain conseil municipal, qui sera élu en au‐ tomne, soutienne l’idée d’un programme de vélos en libreservice dans la capitale fédé‐ rale.
Avec les informations de CBC News