Radio-Canada Info

Une infirmière en visioconfé­rence pour accueillir les patients au CHUL

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Le CHU de Québec mène un projet pilote pour ten‐ ter de lutter contre le manque de main-d'oeuvre : une infirmière procède par visioconfé­rence au pré‐ triage des patients à l'ur‐ gence, quelques heures par semaine, depuis mer‐ credi.

Ce prétriage est réalisé par une infirmière enceinte qui est basée dans un bureau à proximité de l’urgence, mais en visioconfé­rence pour évi‐ ter les contacts directs avec la clientèle pour sa sécurité, pré‐ cise Jean-Thomas Grantham, porte-parole au CHU de Qué‐ bec.

Temporaire­ment, il s’agit d’une affectatio­n durant le quart de soir pour accommo‐ der l’infirmière enceinte qui s’est montrée volontaire à participer à ce projet-pilote.

L’objectif est de réaliser ce projet-pilote sur un quart de 11h à 19h durant la semaine et la fin de semaine.

Jean-Thomas Grantham, porte-parole au CHU de Qué‐ bec

Le CHU espère ainsi dimi‐ nuer les délais d'attente et jouir d'une ressource qu'il n'aurait pas en temps normal. Une autre infirmière, qui au‐ rait été en présentiel pour procéder au prétriage, pourra être affectée à d'autres tâches.

L'infirmière à travers l'écran procède notamment au questionna­ire de dépis‐ tage de la COVID-19 et de‐ mande les raisons de la visite pour déterminer la priorité de triage. L’usager est par la suite, dirigé à l’inscriptio­n pour effectuer l’ouverture du dossier, précise le CHU.

La durée du projet-pilote n’a pas été déterminée et sera réévaluée sur une base régu‐ lière, assure l'organisme. Confidenti­alité

Des membres du person‐ nel du CHU qui se sont confiés à Radio-Canada disent craindre des enjeux de confi‐ dentialité. Certains patients, selon eux, doivent parler plus fort pour se faire entendre par l'infirmière qui n'est pas en présentiel.

À ce jour, nous n’avons pas reçu de plainte de la part de la clientèle à propos du projet, indique le CHU.

N'empêche, le projet pilote soulève une problémati­que plus large selon la présidente du syndicat interprofe­ssion‐ nel du CHU de Québec, Nancy Hogan. On prend ce qui est possible. On manque telle‐ ment de monde. Quand on a pas de lit, quand on manque de monde, on essaye de trou‐ ver des solutions. On est tou‐ jours entrain de patcher des trous. C'est pathétique, ça fait des mois que ça dure.

Bonne initiative

Cette initiative du CHU est bien accueillie chez certains patients. Toutes les mesures, toutes les possibilit­és qu'on envisagera, y compris ce qui se passe au CHU de Québec, pour permettre aux gens de voir enfin un médecin ou un profession­nel de la santé, sont les bienvenus, indique le président du Conseil de pro‐ tection des malades, Paul Bru‐ net.

Ce dernier dénonce toute‐ fois un système à deux vi‐ tesses dans le réseau de la

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