« Ces jeunes-là ont besoin d’être en sécurité » : un premier gala pour Fierté Dieppe
Au Nouveau-Brunswick, le comité Fierté Dieppe pré‐ sentait samedi son tout premier événement.
Le gala de drag Eleganza a mis en vedette 11 artistes de drag du Nouveau-Brunswick, ainsi que Juice Boxx, qui a par‐ ticipé à la compétition télévi‐ sée Canada's Drag Race, la version canadienne de la série créée aux États-Unis par Ru‐ Paul.
Musique, comédie, danse et lip sync étaient au pro‐ gramme au Centre des arts de la culture de Dieppe, en plus d’un afterparty couru.
Colin Babineau, agent de communication chez Fierté Dieppe Pride, souligne que le comité, qui n’a été formé qu’en décembre dernier, a osé en mettant sur pied un tel événement pour la première fois.
À quelques heures du gala, il se réjouissait de voir le che‐ min parcouru. Au début, on n'était pas certains comment ça allait se dérouler. On n’était pas certains si on allait vendre 10 billets, si on allait vendre 100 billets, explique-t-il.
Le gala affichait complet, samedi. Les 200 billets ont trouvé preneurs. Ça nous a fait chaud au coeur de savoir que tous les billets sont ven‐ dus, a mentionné Colin Babi‐ neau.
La représentation, ici dans la région de Dieppe [...] il n’y en a pas beaucoup, explique Joshua Vatour, président de Fierté Dieppe. C'est une des raisons pour laquelle on a commencé ce comité ici, pour pouvoir créer des endroits, des safe spaces pour les jeunes, pour les gens de la ré‐ gion.
Notre but, c’est de mettre l’emphase sur la région de Dieppe ainsi que la Franco‐ phonie, puis de créer une op‐ portunité pour les jeunes de pouvoir s’exprimer, de pou‐ voir avoir confiance en eux [...] d'être confortables d'être eux-mêmes.
Joshua Vautour, comité Fierté Dieppe Pride
Colin Babineau constate qu’il était temps d’améliorer les choses et de mettre sur pied ce genre d’espace pour la jeunesse. Malheureusement, je me souviens que ce n'était pas quelque chose qui était commun. C'est seulement quand je suis devenu adulte que j'ai commencé à vraiment voir qu'il existait une commu‐ nauté. Ce n'était pas acces‐ sible, déplore le jeune homme de 21 ans.
Ce genre d'initiative est donc susceptible d’avoir un impact positif, déclare France Breault, qui est travailleuse sociale au District scolaire francophone Sud.
Ces jeunes-là ont besoin d'être en sécurité, toujours. Je pense que c'est un bon lien quand on fait ces événements ici.
France Breault, travailleuse sociale
Elle estime que plus de vi‐ sibilité permet aux jeunes d’avoir moins peur d’accepter qui ils sont et de l’exprimer.
Quand il n’y a pas d'école, comme par exemple les va‐ cances d'été ou après l'école, on a besoin ce même soutienlà qu'on retrouve dans les écoles. Mais on a besoin de l'avoir dans la communauté, relate-t-elle.
Au niveau scolaire, on voit qu'il y a un changement, beaucoup plus d'engagement au niveau de la diversité sexuelle et de genre, observet-elle. Ils sont beaucoup plus représentés.
La travailleuse sociale sou‐ haite que l’événement de sa‐ medi soir ne soit qu’un début.
D’après le reportage de Mina Collin
en ce moment pour les deux communautés. Elles ont be‐ soin que tous les paliers de gouvernement intensifient leurs efforts et travaillent en‐ semble. Et c’est très impor‐ tant qu’elles se soutiennent également.
Avec des informations de
Yasmin Gandham